Les investissements suisses à l’étranger ont doublé en 2018

AWP

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En revanche, les sociétés domiciliées à l’étranger ont procédé à des désinvestissements nets de Suisse, a annoncé la BNS.

Les investissements directs à l’étranger des entreprises suisses ont doublé en 2018 sur un an à 61 milliards de francs. En revanche, les sociétés domiciliées à l’étranger ont procédé à des désinvestissements nets de Suisse, a annoncé vendredi la Banque nationale suisse (BNS).

Le secteur des services a réalisé les trois quarts des investissements à l’étranger. Dans ce domaine, les branches commerces (32 milliards de francs) et sociétés financières (13 milliards) ont en particulier renforcé leur présence en dehors des frontières helvétiques en acquérant des participations, a précisé la banque centrale dans un communiqué.

Le secteur de l’industrie, emmené par la branche chimie et plastique, a également investi 13 milliards à l’étranger, sous forme de crédits intragroupe et de bénéfices réinvestis.

L’Europe est le principal bénéficiaire des investissements helvétiques avec 64 milliards de francs, avec le Luxembourg, l’Irlande ainsi que le Royaume-Uni en tête de liste. Par ailleurs, les sociétés résidentes se sont aussi portées dans une large mesure sur l’Amérique centrale et du Sud (18 milliards de francs) ainsi que sur l’Asie (5 milliards).

Fin 2018, les stocks d’investissements directs suisses à l’étranger s’élevaient à 1467 milliards de francs: 1312 milliards (89%) sous la forme de capital de participation et 154 milliards (11%) de crédits intragroupes.

Quant aux revenus tirés des investissements directs suisses à l’étranger, ils ont augmenté de 6 milliards pour atteindre 104 milliards de francs.

Les effectifs des filiales à l’étranger des firmes domiciliées en Suisse ont pour leur part progressé de 3% à 2,1 millions de personnes

Désinvestissements en Suisse

En revanche, les entreprises domiciliées à l’étranger (entreprises non résidentes) ont procédé l’année passée à des désinvestissements nets de la Suisse. Ce phénomène n’avait plus été observé depuis 2005. Les désinvestissements se sont élevés à 52 milliards de francs, après des investissements de 106 milliards en 2017.

Comme en 2005, le phénomène a été déclenché par la réforme fiscale mise en oeuvre aux Etats-Unis. Celle-ci a amené les sociétés mères qui y sont domiciliées à rapatrier une partie de leurs capitaux investis dans des filiales domiciliées en Suisse.

Les sociétés financières et holdings ont été le groupe le plus fortement touché, avec des désinvestissements s’inscrivant à 32 milliards de francs.