Les banques britanniques réussissent les stress tests de la BoE

AWP

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Les sept principales banques sont préparées à une crise, au détriment des dividendes et des bonus.

Le système bancaire britannique est paré pour résister à une forte récession au Royaume-Uni et dans le monde à condition de réduire drastiquement «les dividendes et les rémunérations variables», a indiqué lundi la Banque d’Angleterre.

C’est la troisième année consécutive que les sept principales banques du pays passées en revue, à savoir Barclays, HSBC, RBS, Lloyds Banking Group, Nationwide, Santander UK et Standard Chartered, ont toutes réussi ce «test de résistance».

Dans son scénario, la Banque d’Angleterre se base sur une récession plus grave que lors de la crise de 2008 avec une chute du PIB de 2,6% dans le monde et de 4,7% au Royaume-Uni. Elle envisage un effondrement de la livre de 30% face au dollar et une hausse du taux directeur de la BoE à 4% (contre 0,75% actuellement) pour juguler une inflation galopante.

Des conditions peu ou prou identiques à celles fixées lors du test de l’année dernière, avec néanmoins une récession mondiale «légèrement plus grave que dans le test de 2018», a souligné la Banque d’Angleterre.

Les sept banques «peuvent non seulement résister à ces chocs extrêmes, mais également répondre aux demandes de crédit des ménages et des entreprises du Royaume-Uni», s’est félicité lors de la conférence de presse le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, dont le mandat arrive à échéance fin janvier.

Afin de répondre aux exigences de capitaux nécessaires, les banques britanniques devraient néanmoins, en cas de crise, réduire leurs dividendes de 99% (ceux-ci passant de 25,2 milliards de livres en 2019 à 200 millions en 2020) et les rémunérations variables de 75% (de 11,6 milliards à 2,9 milliards), a indiqué le document publié par l’institution.

Le FPC (Financial Policy Committee), chargé d’évaluer la santé du système financier, a en outre souligné que le scénario envisagé lors de ce test «était suffisamment sévère pour englober l’ensemble des chocs économiques qui pourraient être associés à un Brexit désordonné».

Une hypothèse qui «a diminué en raison des résultats des élections et de l’intention du nouveau gouvernement», comme l’a reconnu Mark Carney.

La victoire de Boris Johnson aux dernières élections législatives, lui permettra d’adopter l’accord de divorce négocié avec Bruxelles.

Par ailleurs, la Banque d’Angleterre a réitéré ses avertissements concernant les cryptomonnaies et notamment le projet de Libra de Facebook.

«Le cadre réglementaire qui s’appliquerait à la Libra doit être clair et défini avant tout lancement», a-t-elle jugé.

Le gouverneur de l’institution a en outre répété que «l’innovation dans les systèmes de paiement pourrait apporter des avantages significatifs aux utilisateurs, notamment des coûts plus bas et des temps de traitement plus rapides», mais à condition de se conformer aux standards de régulation.

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