Le moral des ménages américains s’améliore nettement en mars pour atteindre son plus haut niveau depuis 2004, ceux-ci se montrant plus optimistes sur leurs conditions actuelles, selon l’Université du Michigan qui publie vendredi son estimation préliminaire.

L’indice s’est établi à 102 points pour la première moitié du mois de mars contre 99,7 points pour l’ensemble du mois de février. C’est nettement supérieur à son niveau d’il y a un an (96,9 points). C’est aussi mieux que ce qui était escompté par les analystes puisqu’ils tablaient sur 99,5 points.

Dans le détail, l’index des conditions actuelles a bondi de 6,9% pour s’établir à 122,8 points, tandis que l’indice sur les conditions futures a pour sa part cédé 1,6% à 88,6 points.

Les ménages aux revenus élevés se sont montrés moins optimistes que ceux dont les revenus sont plus faibles, note toutefois Richard Curtin, l’économiste en chef cité dans le communiqué.

«Le déclin parmi les consommateurs à plus forts revenus est lié à leurs attentes pour l’économie et leurs revenus financiers personnels», a-t-il ajouté, soulignant que les consommateurs continuent d’ajuster leurs prévisions en fonction des décisions politiques.

L’économiste précise ainsi que les références favorables à la réforme des impôts ont été contrebalancées par des appréciations négatives sur la décision d’imposer des droits de douanes sur les importations américaines d’acier et d’aluminium. Cette mesure, prise le 8 mars par l’administration Trump, est citée par un consommateur sur cinq interrogés.

Enfin, les attentes relatives à l’inflation à court terme ont grimpé à leur plus haut niveau depuis plusieurs années tandis que les ménages n’ont jamais été aussi nombreux depuis 2004 à s’attendre à une hausse des taux d’intérêt.