Lem: résultats solides sur neuf mois, malgré les pénuries de composants

AWP

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La société genevoise dirigée par Frank Rehfeld a réalisé un chiffre d’affaires de 275,5 millions de francs, en hausse de 26,2% par rapport aux neufs premiers mois de l’exercice 2020/21.

Le fabricant de composants électroniques Lem a enregistré sur les neufs premiers mois de son exercice décalé 2021/22 des résultats très solides, en dépit des problèmes d’approvisionnement et des pénuries de semi-conducteurs. Dans la foulée, l’entreprise a relevé ses objectifs pour l’exercice en cours.

La société genevoise a réalisé un chiffre d’affaires de 275,5 millions de francs entre avril et décembre, en hausse de 26,2% par rapport aux neufs premiers mois de l’exercice 2020/21, d’après un communiqué publié vendredi. Le résultat d’exploitation a bondi de 47,1% pour une marge de 23,3%. Quant au bénéfice net, il a progressé de 49,1% à 53,7 millions. Ces chiffres sont très clairement supérieurs aux prévisions des analystes.

Pour 2021/22, Lem prévoit désormais des ventes de 360 millions, contre entre 340 et 350 millions jusqu’ici. La marge est attendue à 22%, contre 20%.

Impact durable des pénuries de composants

«Les pénuries de composants affecteront assurément l’activité au cours des 18 prochains mois et se feront sentir au moins jusqu’à début 2023», a indiqué Frank Rehfeld, directeur général, au cours d’une interview accordée à AWP. «Pour les neufs premiers mois de l’exercice, l’impact sur le chiffre d’affaires est d’environ 10%, et il devrait en être de même sur l’ensemble de 2021/22.»

«Lem a su faire preuve de flexibilité et a bénéficié parfois de traitements préférentiels de la part de ses fournisseurs de longue date, mais cela n’est bien évidemment pas gratuit», a-t-il expliqué.

Lem s’attend par conséquent à une hausse des coûts de production, qui sera cependant répercutée sur les prix de vente. La rentabilité ne devrait pas en pâtir. Quant aux délais de livraisons, ils ont progressé à neuf mois, contre six mois jusqu’ici.

Sur la vague de la voiture électrique

L’entreprise continue de miser fortement sur l’essor de la voiture électrique. La transition est bien en marche en Chine et en Europe. Elle a pris un peu de retard aux Etats-Unis, car l’infrastructure y est encore insuffisante, mais ce besoin semble désormais avoir été identifié par le marché.

Côté recherche et développement, l’accent sera mis sur les produits logiciels, a expliqué le directeur général. La croissance se traduira également en termes d’effectifs, qui devraient croître à un taux à deux chiffres pour l’ensemble du groupe cette année. Les projets touchent les différents sites de Lem, à Genève mais aussi en France, en Bulgarie et en Chine.

Déménagement du siège à Meyrin

Enfin, les préparatifs du déménagement du siège de Plan-les-Ouates à Meyrin, dans le canton de Genève, vont bon train, et Lem s’installera sur son nouveau site au mois d’avril, a confirmé M. Rehfeld.

Les analystes et les investisseurs ont réservé à ces chiffres un accueil mitigé. L’analyste de la banque Mirabaud salue le positionnement de Lem sur le marché de la voiture électrique, mais relève le niveau élevé de valorisation du titre.

A 11h54, le titre Lem reculait de 2,83% à 2235 francs, après avoir ouvert en nette hausse. Le volume de transactions restait cependant assez faible. L’indice SPI cédait dans le même temps 0,24%.

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