Dollar, franc et yen se replient, l’appétit pour le risque prime

AWP

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Vers 22h50, le billet vert abandonne 0,16% à la monnaie unique européenne, à 1,0772 dollar pour un euro. La devise nippone lâche 0,31% face à l’euro, à 159,62 yens, tandis que la monnaie helvétique cède 0,71%.

Le dollar, le franc et le yen se repliaient mercredi, victimes d’un retour de l’appétit pour le risque, illustré par les records de Wall Street, au milieu d’une semaine dépourvue d’indicateurs ou d’événements d’ampleur.

Vers 21H50 GMT, le billet vert abandonnait 0,16% à la monnaie unique européenne, à 1,0772 dollar pour un euro. La devise nippone lâchait 0,31% face à l’euro, à 159,62 yens, tandis que la monnaie helvétique cédait 0,71%.

Les cambistes «se déplacent des valeurs refuges et liquides pour adopter un positionnement plus tourné vers le risque», a observé Christopher Vecchio, analyste de Tastylive.

«Et cela correspond à ce qu’on voit sur les marchés actions», les trois indices majeurs de Wall Street ayant signé mercredi un nouveau record en clôture.

Autre marqueur notable, l’indice VIX, qui mesure la nervosité des investisseurs, s’est contracté mercredi de près de 2%.

Les déclarations prudentes de plusieurs membres de la banque centrale américaine (Fed) n’ont pas permis d’éviter le reflux du «greenback», l’un des surnoms du dollar.

Une gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, a estimé mercredi qu’il était encore trop tôt pour s’engager sur des baisses de taux, plaidant pour la patience dans l’attente de nouveaux indicateurs macroéconomiques.

Le président de l’antenne de la Fed à Minneapolis, Neel Kashkari, a lui déclaré qu’en l’état, il prévoyait «deux à trois baisses» cette année, soit sensiblement moins que les quatre à cinq définies comme hypothèse centrale par les opérateurs.

«Ce que nous disent Kashkari et les autres n’a rien de nouveau», tempère Christopher Vecchio. «Cela correspond à ce qu’a dit (le président de la Fed Jerome) Powell mercredi (dernier) et dimanche», poursuit-il, le responsable ayant écarté un premier coup de canif sur les taux en mars.

Or, le marché des changes avaient déjà digéré les propos de Jerome Powell.

Pour George Vessey, de Convera, le temps était venu pour les cambistes de prendre quelques bénéfices après la ruade du dollar depuis la communication de la Fed, il y a une semaine.

Le billet vert pâtissait également, selon Christopher Vecchio, de la stabilisation des taux obligataires américains, après une séquence d’euphorie.

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