Le taux de chômage se maintient à 2% en septembre

AWP

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Le chômage a diminué de 1300 personnes (-1,5%) sur un an, selon les relevés du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) publiés vendredi. Désaisonnalisé, le taux de chômage s'est situé à 2,1%.

En Suisse, le marché du travail résiste, malgré une croissance économique au ralenti. Le taux de chômage s’est maintenu à 2,0% en septembre, un niveau attendu pour l’ensemble de l’année par le Seco.

«Le taux de chômage se situe toujours à un niveau extrêmement bas», a souligné Boris Zürcher, chef de la Direction du travail au Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) lors d’une téléconférence vendredi. Selon lui, le ralentissement économique se fait à peine sentir sur le marché de l’emploi. Les possibles répercussions se produisent en général avec deux ou trois mois de décalage, a ajouté M. Zürcher.

A la fin du mois, 90’826 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 945 de plus que le mois précédent.

Le chômage a diminué de 1300 personnes (-1,5%) sur un an, selon les relevés publiés vendredi. Désaisonnalisé, le taux de chômage s’est situé à 2,1%.

Les économistes interrogés par l’agence AWP ont visé juste, prévoyant un taux de chômage à 2,0% en septembre et à 2,1% en termes corrigés des variations saisonnières (CVS).

Si la croissance économique helvétique ralentit, à l’instar du reste de la planète, l’effet ne devrait pas être trop virulent sur le marché du travail. Car celui-ci connaît une pénurie de main-d’oeuvre, a ajouté M. Zürcher. Le Seco mise d’ailleurs sur une bonne tenue du marché du travail, prévoyant un taux de chômage de 2,0% en 2023 puis de 2,3% en 2024.

Depuis la mi-2022, le chômage évolue plus ou moins latéralement. En juin de l’an dernier, le taux de chômage est tombé à 2,0%, au même niveau qu’il y a vingt ans, et n’est remonté au plus haut qu’à 2,2% depuis.

Chômage en hausse à Genève

Le mois dernier, le taux de chômage s’est maintenu à 1,9% en Suisse alémanique quand il a grappillé 0,1 point de pourcentage en Suisse romande et au Tessin, se situant à 2,9%.

Le canton de Genève reste le plus mauvais élève (3,9%), en hausse de 0,2 point de pourcentage, derrière celui du Jura et de Vaud (3,3% chacun). Il s’est stabilisé à 2,6% à Neuchâtel et à 2,0% en Valais. A l’inverse, il a reculé à 0,5% en Appenzell Rhodes-Intérieures.

Le chômage des jeunes a diminué de 33 personnes (-0,3%), touchant 9779 personnes âgées de 15 à 24 ans. Sur un an, il a augmenté de 4,4%. Le nombre des chômeurs de 50-64 ans a augmenté de 0,8%, affectant 25’356 personnes. En comparaison annuelle, il a diminué de 1828 personnes (-6,7%).

L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits se chiffre à 153’535 personnes, soit 1218 de plus qu’en août mais 5864 de moins qu’en septembre 2022.

Rôle minime du chômage partiel

Le chômage partiel, dont les derniers chiffres disponibles remontent à juillet, s’est fortement résorbé. Les réductions de l’horaire de travail ont touché 704 personnes, dans seulement 49 entreprises, entraînant la perte de 32’623 heures de travail.

Selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 1536 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage en juillet dernier.

A titre de comparaison, le taux de chômage dans la zone euro a baissé à 6,4% de la population active en août. Les méthodes de calcul ne sont toutefois pas équivalentes, puisqu’elles se basent sur les critères du Bureau international du travail (BIT). Calculé par l’Office fédéral de la statistique (OFS), le chômage en Suisse au sens du BIT était de 3,7% (CVS 3,9%) au 2e trimestre.

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