Le superviseur financier allemand s’inquiète d’un nouveau choc sur les taux

AWP

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«Pour de nombreuses petites banques, les réserves cachées (en capital) ont été épuisées en tant que première ligne de défense», signale le président de la Bafin Mark Branson.

Le superviseur du secteur financier (Bafin) voit certaines banques allemandes menacées en cas de nouvelle hausse marquée des taux d’intérêt, alors que la première vague l’an dernier a épuisé leurs réserves en capital.

«Pour de nombreuses petites banques, les réserves cachées (en capital) ont été épuisées en tant que première ligne de défense», a déclaré lundi à Francfort le président de la Bafin Mark Branson.

La Banque centrale européenne (BCE) a pratiqué depuis juillet une série de hausses de taux à un rythme inédit pour tenter d’enrayer une inflation débridée, les remontant en tout de 2,5 points de pourcentage.

Si cette politique a amélioré les marges de crédit des établissements bancaires, elle a aussi pesé sur la rentabilité de ceux obligés d’abaisser fortement la valeur d’actifs dans leurs portefeuilles de titres.

L’autorité du secteur s’occupe désormais «principalement de la planification du capital» d’institutions disposant de peu de coussins de sécurité en la matière et qui sont exposés au «risque de taux d’intérêt» à la hausse, a poursuivi M. Branson.

Ce ne sont pas les mastodontes Deutsche Bank ou Commerzbank qui inquiètent, mais de plus petites banques où les neuf premiers mois de l’année se sont soldés «en moyenne par un résultat négatif après impôt».

L’avertissement intervient alors que la BCE s’apprête à de nouveau relever ses taux lors de sa prochaine réunion de politique monétaire début février pour faire baisser l’inflation, encore bien trop haute, même si elle est repassée sous les 10% en fin d’année dernière.

La Bafin a identifié plusieurs autres risques pour le secteur financier, dont celui d’une vague d’insolvabilités alors que l’économie va probablement se refroidir.

Cela pourrait placer en défaut «surtout des prêts aux PME et aux entreprises énergivores», ce à quoi «les banques doivent se préparer», estime M. Branson.

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