Le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, 42e jour

AWP

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

«Crimes de guerre majeurs» selon Biden

Le président américain Joe Biden a dénoncé mercredi des «crimes de guerre majeurs» en évoquant les «corps laissés dans les rues après le retrait des Russes» et les «civils exécutés de sang-froid» à Boutcha, à côté de Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine avait auparavant qualifié de «provocation grossière et cynique» des autorités ukrainiennes la découverte de ces cadavres.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Russie bloque l’accès humanitaire à Marioupol (sud-est) pour dissimuler les «milliers» de victimes de cette ville assiégée.

M. Poutine n’a pas renoncé à sa volonté de s’emparer de toute l’Ukraine et la guerre risque de durer «des mois, voire des années», a averti de son côté le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

Coordonner les enquêtes

La Commission européenne «encourage» les Etats membres qui ont ouvert des enquêtes sur les possibles crimes de guerre en Ukraine à se joindre à l’équipe d’enquête commune coordonnée par l’agence de coopération judiciaire Eurojust, a indiqué mercredi un porte-parole.

Huit pays (France, République tchèque, Allemagne, Estonie, Lettonie, Slovaquie, Suède, Espagne) ont ouvert des enquêtes nationales.

Nouvelles sanctions

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle série de sanctions «dévastatrices» contre la Russie, visant les grandes banques et les enfants de Vladimir Poutine.

Le Royaume-Uni a annoncé interdire tout investissement britannique en Russie et imposé des sanctions dans les secteurs bancaire et énergétique.

Les deux filles de Vladimir Poutine, âgées d’une trentaine d’années, figurent sur une nouvelle liste noire de sanctions de l’Union européenne examinées par les représentants des Vingt-Sept qui comprend plus de 200 noms d’hommes ou de femmes d’affaires, selon un document consulté par l’AFP.

Orban s’adresse à Poutine

Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a annoncé avoir proposé à Vladimir Poutine, dont il est proche, de «déclarer un cessez-le feu immédiat» et de tenir des discussions à Budapest avec les dirigeants ukrainien, français et allemand.

«Il a dit oui, mais avec des conditions», a-t-il dit sans plus de détails.

L’Est sous pression

Kiev a appelé mercredi les habitants de l’Est de l’Ukraine à évacuer la région «maintenant», face à la menace d’une offensive majeure de l’armée russe sur le Donbass.

Des obus et roquettes se sont abattus à intervalles réguliers sur Severodonetsk, la ville la plus à l’Est tenue par l’armée ukrainienne.

A Vougledar, à 50 km au sud-ouest de Donetsk, quatre civils ont été tués et quatre blessés dans le bombardement d’un centre de distribution d’aide, selon le gouverneur de la région. La localité proche d’Otcheretyn a aussi été touchée par des tirs qui ont fait une victime.

Pétrole : des pays vont puiser dans leurs réserves

Les pays développés membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) vont puiser 120 millions de barils de pétrole supplémentaires dans leurs réserves, afin de tenter de calmer les cours secoués par la guerre en Ukraine, a annoncé mercredi son directeur exécutif, Fatih Birol.

Le Portugal envoie du matériel militaire

Le Portugal va envoyer «prochainement» du matériel militaire, de protection ou offensif, supplémentaire à l’Ukraine, a déclaré son ministre des Affaires étrangères Joao Gomes Cravinho depuis Bruxelles.

L’UE stocke des médicaments

L’Union européenne a annoncé la création, pour 540 millions d’euros, d’un stock de médicaments et d’équipements destinés à faire face à des urgences nucléaires, bactériologiques et chimiques. Trois millions de comprimés d’iode ont déjà été livrés à l’Ukraine, selon la Commission.

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