Le Mexique prêt à vendre du pétrole au Venezuela

AWP

1 minute de lecture

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré que son pays était prêt, pour des raisons humanitaires, à vendre du pétrole au Venezuela.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré lundi que son pays était prêt, pour des raisons humanitaires, à vendre du pétrole au Venezuela en proie à des pénuries d’essence, malgré la pression des Etats-Unis.

Le président de gauche a précisé que Caracas n’avait pas demandé l’aide du Mexique. Mais «s’ils nous faisaient cette demande et qu’il s’agisse d’un besoin humanitaire, nous le ferions», a-t-il ajouté devant des journalistes lors d’une visite à Xalapa, capitale de l’Etat de Veracruz (est).

Malgré les énormes réserves en pétrole du Venezuela, la production s’est effondrée. Les habitants sont confrontés à de graves pénuries d’essence, exacerbées par l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie.

Le gouvernement du président Nicolas Maduro a récemment limité les subventions de l’Etat qui, pendant des années, ont permis aux Vénézuéliens de faire le plein de carburant pratiquement gratuitement.

L’Iran a envoyé cinq bateaux-citerne de combustibles au Venezuela.

M. Lopez Obrador a écarté le risque éventuel de sanctions américaines en cas de vente de carburant au Venezuela.

«Nous ne nous mêlons pas des politiques des autres pays», a-t-il déclaré, ajoutant que les «peuples» avaient le droit à «l’autodétermination».

«Personne n’a le droit d’opprimer les autres, aucune hégémonie ne peut écraser un pays», a-t-il dit.

Washington, qui qualifie le président socialiste Nicolas Maduro de «dictateur» et souhaite sa chute, a imposé des sanctions sur les exportations de brut du Venezuela, ainsi qu’à l’encontre de nombreux responsables gouvernementaux et militaires du pays.

Si le Venezuela possède les plus grandes réserves prouvées de pétrole au monde, il ne produit plus qu’environ 622’000 barils par jour, soit un cinquième de son volume d’il y a dix ans, selon l’Opep.

Le gouvernement de Nicolas Maduro estime que les sanctions américaines sont responsables de cette situation. Des experts et l’opposition, autour de son chef de file Juan Guaido, l’attribuent à des choix politiques erronés, au manque d’investissement et à la corruption.

A lire aussi...