Le gouverneur de la Banque d’Angleterre défend sa hausse des taux

AWP

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«Les conséquences du chômage, mais également de l’inflation, font souffrir le plus ceux qui ont le moins», a souligné Andrew Bailey devant la commission parlementaire du Trésor.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu mercredi sa volonté de resserrer la politique monétaire britannique pour combattre l’inflation et a défendu sa volonté de ne pas voir les hausses de salaires se multiplier.

«Les conséquences du chômage, mais également de l’inflation, font souffrir le plus ceux qui ont le moins», a souligné Andrew Bailey devant la commission parlementaire du Trésor.

Le gouverneur était notamment questionné par des élus qui lui reprochaient des propos tenus au début du mois, quand la BoE avait relevé ses taux pour la deuxième fois face à une inflation qui a atteint son plus haut en 30 ans en janvier, à 5,5%.

Interrogé par la BBC qui lui demandait s’il cherchait, par ses hausses des taux, à empêcher les Britanniques de demander des hausses de salaire, il avait répondu par l’affirmative, s’attirant les foudres d’élus des deux camps ainsi que de plusieurs organisations syndicales.

«Votre paye annuelle est de 575’000 livres, c’est combien de fois plus que celle d’un travailleur social ?», lui a demandé mercredi une parlementaire travailliste, Angela Eagle.

Également interrogé sur le niveau des bonus versés par les banques, qui s’est envolé en 2021, M. Bailey leur a demandé de «réfléchir à la situation actuelle» mais a rappelé que la BoE ne fixait pas de limites aux salaires.

Sur les taux, la BoE agit plus vite que la Réserve fédérale américaine (Fed) ou la Banque centrale européenne (BCE).

«Nous ne voulons pas que le choc temporaire des prix du gaz qui grimpent», notamment en raison de la crise ukrainienne «devienne une forme pérenne d’inflation», a justifié devant le parlement Jonathan Haskel, un autre membre du comité monétaire qui avait, lui, voté pour une hausse encore plus marquée des taux.

M. Bailey s’est quant à lui contenté de répéter le message adopté en février sur le calendrier des prochaines hausses: «Un resserrement modéré supplémentaire sera probablement nécessaire dans les prochains mois».

 

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