Le dollar, renforcé comme Wall Street, monte face à l’euro

AWP

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Vers 21h, la devise européenne perdait 0,36% face au billet vert, à 1,1126 dollar.

Le dollar montait face aux principales devises lundi, porté par un regain d’optimisme des marchés financiers sur les questions commerciales tandis que l’euro n’a pas profité du premier discours officiel de la nouvelle directrice de la BCE, Christine Lagarde.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro perdait 0,36% face au billet vert, à 1,1126 dollar.

«Le thème principal (ce lundi) était la demande renouvelée pour les dollars américains», estime Kathy Lien de BK Asset Management.

«Les chiffres sur les commandes industrielles et les commandes de biens durables (aux Etats-Unis) étaient plus faibles qu’attendu», remarque la spécialiste.

«Mais entre les records atteints par les indices de Wall Street et le fait que parier sur une hausse du cours du dollar continue d’être rémunérateur, le billet vert s’est affiché comme la devise la plus performante», ajoute-t-elle.

L’entrain des investisseurs envers les actifs américains, qu’il s’agisse du marché des actions ou du dollar, est clairement lié «à toutes les discussions sur les avancées dans les négociations entre les Etats-Unis et la Chine», relève de son côté Brendan McKenna de Wells Fargo.

Après des commentaires encourageants du principal conseiller économique à la Maison Blanche Larry Kudlow vendredi, le ministre américain du Commerce Wilbur Ross a alimenté l’entrain du marché en faisant part dimanche dans une interview de son optimisme sur la conclusion d’un accord commercial partiel avec la Chine d’ici la fin du mois.

Le discours de Christine Lagarde de son côté a pu laisser les investisseurs sur leur faim, la nouvelle patronne de la Banque centrale européenne (BCE) ayant plutôt dressé un éloge de l’ancien ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, qu’apporté des signaux sur la politique monétaire.

Cette intervention n’a rien livré de ce qui pourrait être «une feuille de route pour la politique monétaire de la BCE dans les prochaines semaines», a réagi sur Twitter Carsten Brzeski, économiste chez ING Bank.

Christine Lagarde a pris officiellement vendredi la présidence de l’institution. Novice en politique monétaire, elle s’élance au moment où la BCE a démarré le 1er novembre, pour aussi longtemps que nécessaire, un nouveau programme controversé de rachats de dette sur le marché, le «QE», approuvé en septembre par un conseil des gouverneurs très divisé sur la question.

«Mme Lagarde a reproché à l’Allemagne et aux Pays-Bas, deux pays présentant d’importants excédents budgétaires, de ne pas investir suffisamment en cette période de faible croissance. Ces divisions au sein du camp européen ne seront pas bénéfiques pour la monnaie unique, qui est déjà mise à rude épreuve par l’incertitude commerciale et une croissance décevante,» estime Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

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