Le dollar poursuit son repli, les analystes appellent à la prudence

AWP

1 minute de lecture

Vers 11h, l’euro prenait 0,40% à 1,0340 dollar.

Le dollar reculait encore jeudi face à l’euro, plombé par l’enthousiasme des marchés après le recul de l’inflation aux Etats-Unis, même si de nombreux observateurs estimaient que la Réserve fédérale (Fed) allait poursuivre sa politique stricte.

Vers 09h00 GMT (11h00 HEC), l’euro prenait 0,40% à 1,0340 dollar.

La veille, un ralentissement plus marqué que prévu de l’inflation, à 8,5% en juillet sur un an contre 9,1% un mois plus tôt, avait pesé sur le dollar.

«La réaction du marché des changes a été remarquable, mettant un terme à une période de calme», remarque Matthew Ryan, analyste chez Ebury.

Les investisseurs estiment que le ralentissement de l’inflation pourrait pousser la Fed à ralentir le rythme de ses hausses de taux.

«Le comité monétaire de la Fed (FOMC) a déjà indiqué qu’il faudrait un ralentissement clair de l’inflation pour arrêter de remonter ses taux, mais des preuves que les hausses des prix ont atteint un sommet pourraient suffire à convaincre ses membres qu’il suffit de plus petites hausses», explique M. Ryan.

La présidente de l’antenne de la Fed de San Francisco Mary Daly a prévenu qu’il ne fallait «pas crier victoire trop vite sur l’inflation».

Dans un interview au Financial Times, elle n’a pas exclu une nouvelle hausse de 75 points de base lors de la prochaine réunion de la Fed en septembre.

«Il ne faut pas pour autant enterrer le dollar», prévient Guillaume Dejean, , analyste chez Western Union, qui juge que l’inflation de juillet «ne remet absolument pas en cause la politique de resserrement monétaire»

Par ailleurs, le rebond des devises européennes pourrait être freiné par l’incertitude qui règne sur le marché de l’énergie, fortement affecté par l’invasion russe de l’Ukraine et le conflit commercial qui en découle.

Du côté du Royaume-Uni, «il sera difficile pour la livre de rebondir avec le doute qui règne depuis la démission de Boris Johnson», commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

A lire aussi...