Le dollar marque de nouveau le pas, manque d’atouts à court terme

AWP

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Vers 23h, le billet vert abandonnait 0,59% face à l’euro, à 1,0303 dollar pour un euro.

Le dollar se repliait mardi face à la plupart des devises majeures, faute de combustible pour poursuivre, à court terme, le parcours qui l’a amené à des sommets ces derniers mois.

Vers 21H55 GMT, le billet vert abandonnait 0,59% face à l’euro, à 1,0303 dollar pour un euro.

Pour Joe Manimbo, de Convera, le «greenback», l’un des surnoms du dollar, subissait quelque peu le contrecoup de la journée de lundi, qui avait vu un mouvement d’aversion au risque, favorable au dollar, lié à la résurgence du Covid-19 en Chine.

Un reflux facilité par l’absence d’indicateurs macroéconomiques d’importance, selon l’analyste.

«Une des raisons pour lesquelles le dollar ne va pas plus loin» qu’il ne l’a déjà fait cette année «tient au fait que les écarts de taux se sont réduits» entre celui de la Réserve fédérale américaine (Fed) et ceux d’autres grandes banques centrales, avance Ivan Asensio, de Silicon Valley Bank.

La Banque d’Angleterre a ainsi porté récemment son taux directeur à 3%, contre une fourchette de 3,75% à 4% pour la Fed, tandis que la Banque du Canada se situe à 3,75%.

L’analyste évoque aussi la bonne tenue de Wall Street au quatrième trimestre jusqu’ici, ce qui pénalise le dollar.

Elle s’inscrit, en effet, dans un contexte de tassement des taux obligataires sur fond d’anticipations d’une décélération du resserrement monétaire de la Fed, ce qui est bien accueilli par les marchés actions mais prive de soutien le billet vert.

La Fed doit publier mercredi le compte-rendu de sa dernière réunion, «ce qui pourrait offrir des indices concernant la trajectoire de la politique monétaire», a expliqué Joe Manimbo.

En outre, l’approche du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis, jeudi, et la Coupe du monde de football «retirent de la liquidité et de l’énergie aux marchés cette semaine», a fait valoir Kit Juckes, de Société Générale.

Parmi les devises qui progressaient face au dollar, la livre sterling avait le vent en poupe, comme depuis deux semaines.

Ivan Asensio rappelle que la devise britannique occupe une place plus importante sur le marché des échanges que la proportion des échanges commerciaux impliquant la livre dans le monde.

Cela signifie qu’elle est, par nature, «utilisée comme un actif spéculatif» et est donc susceptible de mouvements brusques et plus marqués que d’autres devises, en premier lieu l’euro, explique l’analyste.

Les opérateurs spéculatifs ont ainsi cherché récemment à capitaliser sur le changement de gouvernement au Royaume-Uni et l’annonce de mesures destinées à redresser la trajectoire financière du pays.

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