Le commerce extérieur suisse a marqué le pas dans les deux directions du trafic au deuxième trimestre. Le plus important contributeur aux exportations helvétiques, l’industrie chimique et pharmaceutique, n’a pas échappé à la tendance morose.

Entre avril et fin juin, les exportations ont fléchi de 2,8% par rapport au trimestre précédent à 65,3 milliards de francs. Ajusté de l’inflation, le repli a atteint 1,4%, a annoncé jeudi l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF).

Au seul mois de juin, les ventes à l’étranger ont reculé de 1,7% sur un mois (non ajusté de l’inflation). Les importations ont au contraire crû de 3,7% .

Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques a enregistré une contraction des ventes à l’international de 3% (non ajusté de l’inflation) au second trimestre, tandis que le domaines des machines et de l’électronique s’est replié de 3,1%. L’horlogerie a par contre amélioré ses exportations de 2,5%.

Toutes les régions ont subi un repli d’activité. L’Union européenne, premier client des entreprises suisses, a ainsi enregistré une baisse de 1,2%, tandis que l’Asie s’est contractée de 3%. La demande en provenance de la Chine (+6,1%) et du Japon (+3,9%) est par contre restée positive, alors que Hong Kong (-10,2%) et Singapour (-21,9%) ont nettement réduit leurs flux de marchandises en provenance de la Confédération.

L’Amérique du Nord (-4,8%) n’a pas échappé à la tendance morose, les deux principaux débouchés que sont les Etats-Unis (-4,1%) et le Canada (-6,4%) ayant reculé.

Dans l’autre sens, les importations se sont contractées de 5,4% à 55,4 milliards de francs au second trimestre. Ajusté de l’inflation, la baisse se limite à 3,0%. Le commerce extérieur helvétique a tout de même bouclé la période sous revue sur un excédent commercial de 9,92 milliards, en hausse de 15,1%.