Le commerce extérieur suisse a chuté en novembre, plombé par un fort recul des exportations de produits chimiques et pharmaceutiques. Au final, l’excédent commercial se tasse pour s’inscrire à un demi-milliard de francs, contre 2,9 milliards en octobre.

Au cours du mois écoulé, les exportations se sont contractées de 9,2% à 20,9 milliards de francs quand les importations ont crû de 1,4% à 20,4 milliards, constate mardi l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) dans un communiqué. L’excédent commercial a fondu à 494 millions, son niveau le plus faible depuis janvier 2018.

Au chapitre des exportations, si les chiffres s’inscrivent en baisse pour deux tiers des groupes de marchandises, le tableau est particulièrement sombre pour les produits chimiques et pharmaceutiques, qui affichent une baisse de 19,0% ou 2,2 milliards de francs, les ventes de médicaments s’étant effondrées d’un quart. Le rebond des exportations de principes actifs n’a pas permis de compenser cette tendance négative.

Parmi les gagnants, on trouve l’horlogerie (+2,2%), le secteur machines et électronique (+1,7%), les métaux (+3,2%) ainsi que les véhicules (+7,1%). Par zone géographique, les exportations vers les Etats-Unis ont flanché de 38,7%, principalement dans les produits pharmaceutiques. Elles ont reculé de 2,7% vers l’Asie et plus particulièrement vers la Chine (-4,3%).

En Europe, le tableau est contrasté, les ventes vers l’Autriche et l’Allemagne ayant bondi de presque un demi-milliard alors que celles vers l’Italie ont reculé de 393 millions, en raison du recul des exportions de produits énergétiques. Enfin, la Suisse a exporté pour 282 millions de marchandises vers la Russie (-1,4%), dont 229 millions pour des produits chimiques et pharmaceutiques.

A l’entrée, on enregistre une croissance pour la majorité des groupes de marchandises, avec en tête les produits chimiques et pharmaceutiques (+8,1%) et les produits énergétiques (+7,1%). Les importations de véhicules (-6,4%), de machines et d’électronique (-2,1%) ont en revanche fléchi.

Par zone géographique, si les importations d’Europe (+3,6%) et d’Amérique du Nord (+1,1%) ont progressé, celles en provenance d’Asie se sont contractées de 10,7%. Fait notoire, les importations de Corée du Sud ont bondi de 69,3%, après deux mois de déconvenue.

Les importations en provenance de Russie hors métaux précieux ont bondi de 50,3% à 7 millions de francs, un chiffre anecdotique. En revanche, les importations d’or russe via le Royaume-Uni ont bondi presque quadruplé à 377 millions de francs ou 6,4 tonnes. La marchandise remplissait les conditions applicables au moment de son importation, précise l’OFDF. Elle avait donc quitté le territoire russe avant le 4 août 2022.