Sur une base désaisonnalisée, les livraisons à l’étranger se sont accrues de 0,9% ou 603 millions de francs. Corrigée de l’inflation (en réel), la hausse s’est établie à 0,5%.
Les exportations comme les importations suisses ont à nouveau progressé au deuxième trimestre. La balance commerciale affiche un excédent de 7,6 milliards de francs, le plus bas depuis le troisième trimestre 2020.
Sur une base désaisonnalisée, les livraisons à l’étranger se sont accrues de 0,9% ou 603 millions de francs. Corrigée de l’inflation (en réel), la hausse s’est établie à 0,5%. Avec cette huitième hausse trimestrielle consécutive, elles signent un nouveau record à 66,2 milliards de francs, selon un relevé de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) mardi.
Les importations se sont renforcées de 2,4% (0,6% en réel) pour atteindre un plus haut historique à 58,6 milliards de francs.
La poussée des exportations a reposé sur les machines et l’électronique (+420 millions de francs), la bijouterie et joaillerie (+334 millions) ainsi que les métaux (+223 millions). Ces derniers font preuve de dynamisme depuis le début de l’année et se voient propulsés à un niveau record, a souligné l’OFDF. Les instruments de précision ont légèrement progressé par rapport au trimestre précédent tandis que les ventes horlogères stagnaient à un haut niveau.
En revanche, les produits chimiques et pharmaceutiques ont subi un revers de 1,2% ou 403 millions de francs. Le recul a touché tous les sous-groupes, produits immunologiques en tête (-1,3 milliard de francs).
Les exportations vers l’Europe se sont renforcées de 3,4% à un niveau record de 39,2 milliards de francs. Sur le Vieux Continent, la Slovénie (+738 millions de francs) est sortie du lot, tirée par la pharma. L’Italie a atteint un nouveau sommet, avec une hausse de 4,0% ou 182 millions, grâce à la pharma et aux produits énergétiques.
Les envois vers l’Asie et l’Amérique du Nord ont légèrement fléchi (respectivement -0,6% à 14 milliards et -0,3% à 13,5 milliards). La contraction vers la Chine - son quatrième recul en cinq trimestres - ainsi que vers le Japon et Hong Kong (-15,0%) a tiré le résultat du continent dans les chiffres rouges. Ce trio accuse une baisse de 593 millions de francs. En Amérique du Nord, les expéditions vers les Etats-Unis ont perdu 257 millions de francs en l’espace d’un trimestre.
De son côté, la croissance des importations a essentiellement reposé sur les secteurs de la bijouterie et joaillerie (+25,2%), des machines et de l’électronique (+6,7%) et des métaux (+6,5%). Ces derniers ont affiché leur huitième hausse trimestrielle d’affilée. Les importations de produits chimiques et pharmaceutiques ont légèrement progressé (+1,1% ou 182 milliards de francs), après un envol de 12% au premier partiel. Les entrées du groupe produits énergétiques (-10,1% mais seulement -1,3% en réél) ont été caractérisées par une baisse des prix, après la flambée des trimestres précédents.
Les importations en provenance d’Asie (+5,3%) et d’Amérique du Nord (+3,6%) ont pris l’ascenseur alors que celles d’Europe accusaient leur premier repli depuis le second trimestre 2020 (-1,1%). Le revers est à chercher du côté de l’Allemagne, de l’Irlande et de l’Autriche, dont la baisse cumulée a atteint 818 millions de francs. La France (-91 millions de francs) et les Pays-Bas (-86 millions) ont également pesé.
A l’inverse, les arrivages de Slovénie (+394 millions) et d’Italie (+287 millions) se sont renforcés, confirmant la forte tendance haussière des deux pays.