Le BAK très optimiste sur la croissance

AWP

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Les économistes de l’institut bâlois s’attendent à ce que le PIB progresse de 2,4% cette année, plus du double par rapport à 2017.

La croissance économique doit demeurer solide en Suisse cette année et la suivante, selon les projections de l’institut conjoncturel BAK. La Confédération profite du rebond observé chez ses principaux partenaires économiques qui doit continuer à soutenir le commerce extérieur helvétique. Mais les entreprises ne profitent pas toutes de la relance, notamment les PME.

Les économistes de l’institut bâlois s’attendent à ce que le produit intérieur brut (PIB) progresse de 2,4% cette année, soit plus du double de la performance enregistrée en 2017 qui s’est établie à 1,0% selon le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

La tendance doit ensuite se «normaliser» en 2019, avec un PIB anticipé en croissance de 1,7%, a détaillé le BAK dans un communiqué.

La consommation privée, jusqu’à présent à la traîne, doit accélérer la cadence ces deux prochaines années, tout comme les dépenses publiques. Les dépenses des ménages, premier moteur de l’économie suisse, doivent profiter d’une embellie au niveau de l’emploi. Le taux de chômage est ainsi attendu d’ici la fin de l’année à 2,7%, contre 3,2% au seul mois de février.

Ce niveau de sans-emploi représente cependant un plus bas, les entreprises ayant déjà du mal à recruter, ont souligné les spécialistes du BAK.

Les dépenses en biens d’équipements, les exportations et les importations vont fortement progresser cette année, avant de quelque peu freiner leurs ardeurs l’exercice suivant.

PME À LA TRAÎNE

La zone euro, premier partenaire économique de la Suisse, devrait continuer à afficher une forte croissance selon plusieurs indicateurs avancés, et les Etats-Unis devraient même accélérer le rythme grâce aux allègements fiscaux promis par le président Donald Trump. La tendance est également positive dans les pays dits Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine).

Couplé à l’affaiblissement du franc suisse, le commerce extérieur helvétique devrait connaître une année faste. Mais des divergences subsistent tout de même.

Les petites et moyennes entreprises (PME) suisses ne profitent en effet pas autant de la reprise économique que les grandes sociétés, selon le baromètre UBS des PME.

L’évolution négative pour les PME du secteur industriel est imputable à une baisse des commandes et du niveau de production. En janvier, la situation des grands détaillants s’est quant à elle légèrement améliorée, tandis que celle des PME s’est un peu détériorée. La petite reprise de fin d’année ne s’est pas concrétisée par un changement de tendance de la situation économique des PME dans le commerce de détail. Pour les grands détaillants, les revenus ont aussi stagné, alors que ceux des PME se sont encore détériorés.

 

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