La Suisse pourrait avoir du retard dans l’e-mobilité

AWP

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«La Suisse ne connaît guère de mesures d’encouragement nationales telles que les primes à l’achat accordées dans beaucoup de nos pays voisins», déplore le vice-président d'Auto-Suisse, Marcel Guerry.

La Suisse risque de prendre du retard en matière d’électromobilité, prévient mercredi l’association des importateurs Auto-Suisse, qui demande un prolongement de l’exonération des véhicules électriques de l’impôt automobile.

Dès 2025, les voitures de tourisme électriques et les hybrides plug-in devraient représenter la moitié des unités nouvellement immatriculées, prédit la faîtière de la branche automobile, rappelant que l’année dernière, plus d’un quart (25,9%) des véhicules neufs étaient rechargeables sur le réseau électrique.

Les utilitaires et les poids lourds devraient suivre à l’horizon 2030. Mais «ce développement ne sera possible que si l’on crée des conditions-cadres favorables à la mobilité électrique et si les mesures de soutien ne sont pas supprimées prématurément», a prévenu Auto-Suisse dans le cadre de sa conférence de presse annuelle.

Pour son vice-président Marcel Guerry, accessoirement directeur du groupe Emil Frey en Suisse, l’absence de conditions-cadres et de mesures incitatives à l’échelle nationale risque de freiner l’électrification du parc automobile helvétique.

«La Suisse ne connaît guère de mesures d’encouragement nationales telles que les primes à l’achat accordées dans beaucoup de nos pays voisins», déplore le responsable. Et de fustiger la volonté du Conseil fédéral de supprimer l’exonération de l’impôt automobile pour les véhicules électriques à partir de 2024, ce qui ferait grimper les prix.

La faîtière des importateurs appelle par ailleurs dans son communiqué le monde politique à «s’occuper d’un approvisionnement en électricité fiable, de prix de l’énergie attractifs et d’un développement rapide de l’infrastructure de recharge».

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