La Suisse est le 8e marché le mieux classé en matière d’inclusion financière à l’échelle mondiale

Communiqué, Principal

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«L’inclusion financière peut stimuler l’investissement productif et la consommation, permettant aux économies de mieux gérer les risques et de supporter les chocs financiers futurs», explique Seema Shah.

Les actions des gouvernements, des systèmes financiers et des employeurs en matière d’inclusion financière offrent des informations sur les opportunités et les risques à long terme auxquels sont confrontées les économies.

Le soutien solide offert aux niveaux de l’État, du système financier et des employeurs, combiné à l’investissement dans des moteurs de croissance à long terme, tels que l’adoption de la technologie, suggère que la Suisse, aux côtés des Pays-Bas et des pays nordiques, est bien placée pour stimuler la croissance économique et la résilience à long terme à travers les pics et les creux du cycle économique.

Global Financial Inclusion Index

Publié aujourd’hui, le Global Financial Inclusion Index repose sur trois piliers: le soutien du gouvernement, le soutien du système financier et le soutien des employeurs. Il examine la mesure dans laquelle chacun de ces piliers fournit les outils, services et conseils pertinents pour permettre aux populations de ces États d’atteindre des niveaux plus élevés en matière d’inclusion financière.

L’Indice a été élaboré en partenariat avec le Centre pour la recherche économique et commerciale (Centre for Economics and Business Research, Cebr). La méthodologie du Cebr combine diverses sources de données en une mesure unifiée de l’inclusion financière au niveau du marché.

Principaux résultats de la Suisse
  • La Suisse se classe huitième sur 42 marchés en matière d’inclusion financière. Elle se classe troisième concernant le soutien du gouvernement, 11e concernant le soutien du système financier et 16e concernant le soutien des employeurs, par rapport aux autres marchés analysés dans l’Indice.
  • La Suisse possède le système fiscal le moins complexe parmi tous les marchés présents dans l’Indice; le fait de recourir à un système fiscal relativement moins complexe est un point commun parmi quatre des cinq marchés les plus performants de l’Indice. La Suisse se classe au premier rang avec Singapour dans ce domaine.
  • En matière de soutien du gouvernement, le pays se classe deuxième concernant le niveau d’emploi, 10e concernant l’adéquation, la durabilité et l’intégrité de son système public de retraite, et cinquième concernant la sensibilisation et l’adoption des régimes de retraite obligatoires du gouvernement. La Suisse se classe neuvième en matière de connectivité en ligne, sur la base des abonnements haut débit fixe et des abonnements cellulaires mobiles de l’ensemble de sa population.
  • En matière de soutien du système financier, la Suisse se classe cinquième concernant la quantité et la qualité de ses entreprises de fintech, 10e concernant l’accès aux comptes bancaires et 13e concernant l’accès au crédit. Elle se classe 16e pour son volume de transactions de paiement en temps réel. La Suisse obtient des scores inférieurs en tant que catalyseur de la confiance des entreprises (20e), ainsi que des droits de protection des emprunteurs et des prêteurs (21e).
  • En matière de soutien des employeurs, bien que la Suisse se classe huitième concernant les cotisations de retraite des employés et 12e concernant les prestations d’assurance fournies par les employeurs, ses notes chutent concernant les initiatives de rémunération flexible (26e), ainsi que le soutien et les conseils fournis aux employés par les employeurs en matière financière (25e).
Conséquences sur l’investissement: Analyse des risques pour la résilience et la croissance à travers le prisme de l’inclusion financière

L’évaluation des dispositions en matière d’inclusion financière de certains marchés nous donne une indication de certains des risques à court, moyen et long terme auxquels les économies sont exposées.

  • La Suisse et les Pays-Bas, ainsi que les marchés nordiques analysés – la Suède, la Finlande, le Danemark et la Norvège – figurent tous dans le top 10 du classement général en matière d’inclusion financière. Cela est largement dû à leurs solides performances en matière de soutien du gouvernement.
  • Ces économies plus petites d’Europe du Nord démontrent la même relation inverse que d’autres marchés à l’échelle mondiale, dans le cadre de laquelle des notes plus élevées concernant le soutien du gouvernement et du système financier sont généralement associées à des notes inférieures concernant le soutien des employeurs, et vice versa. Néanmoins, les classements de ces marchés concernant les cotisations de retraite des employés, les prestations d’assurance fournies par l’employeur et les initiatives de rémunération flexible sont considérablement plus élevés que les autres grandes économies européennes, telles que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.
  • La Suisse, les pays nordiques et les Pays-Bas ont construit des systèmes bancaires bien développés, qui facilitent l’accès aux comptes bancaires et au crédit, en s’assurant que l’infrastructure financière est compatible avec la technologie, et adaptée à l’usage prévu dans une économie moderne et numérisée. Leurs notes concernant le volume de transactions en temps réel, ainsi que la quantité et la qualité des fintechs sont généralement solides, et se comparent favorablement par rapport aux autres principaux marchés européens.

Seema Shah, responsable de la stratégie mondiale chez Principal Global Investors, fournit les commentaires suivants dans le rapport: «Le fait de comprendre et encourager l’inclusion financière constitue une considération majeure non seulement pour les décideurs politiques du monde entier, mais également pour les investisseurs. L’inclusion financière peut stimuler l’investissement productif et la consommation, permettant aux économies de mieux gérer les risques et de supporter les chocs financiers futurs.»

«Les petites économies d’Europe du Nord prennent des mesures liées à l’inclusion financière, ainsi qu’à d’autres facteurs sociétaux plus largement, qui soutiennent la croissance économique et la résilience à long terme, à travers les pics et les creux du cycle économique. La Suisse, les Pays-Bas et les pays nordiques sont des économies riches qui ont construit des systèmes gouvernementaux stables, tandis que leur infrastructure financière éprouvée a évolué et s’est renforcée au cours de multiples cycles économiques. Cette maturité économique s’accompagne d’une prise en compte des exigences de productivité, ainsi que d’un investissement dans la productivité, pour les 50 à 100 prochaines années.»

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