En moyenne, les taux d’intérêt ont rebondi à 0,19% en janvier, comparé à 0,04% il y a encore un an, a indiqué le portail de services financiers Moneyland.ch.
Les petites banques cantonales et les établissements régionaux ont pris les devants en matière de rémunération des comptes d’épargne. Alors que la banque centrale helvétique a sonné la fin de la politique monétaire accommodante, les grands groupes bancaires trainent par contre encore des pieds pour suivre le mouvement.
En moyenne, les taux d’intérêt ont rebondi à 0,19% en janvier, comparé à 0,04% il y a encore un an, a indiqué le portail de services financiers Moneyland.ch mardi dans une étude. «Il s’agit d’une bonne nouvelle en début d’année pour les épargnants», a souligné Benjamin Manz, son directeur général.
Ce sont majoritairement les petits établissements cantonaux à avoir agi, depuis que la Banque nationale suisse (BNS) a progressivement renoué en 2022 avec un taux directeur positif. La Banque cantonale de Zoug propose ainsi un taux d’intérêt sur son compte d’épargne de 0,65% la première année, suivie par ses homologues de Lucerne (0,6%) et de Schaffhouse (0,6%), selon le relevé de Moneyland.ch.
De petits établissements régionaux comme Clientis Spar- und Leihkasse Thayngen (0,55%) ou Crédit Agricole Next Bank (0,5%), filiale helvétique du groupe bancaire français éponyme, sont également référencés.
Parmi les grands établissements, la Banque cantonale de Zurich (0,5%) et Postfinance (0,4%) font exception, alors que Raiffeisen (0,1%) et Credit Suisse (0,01%) suivent loin derrière dans le classement. Au 1er février, le taux pratiqué par UBS passera à 0,1% contre 0% auparavant.
Moneyland.ch avertit cependant que les taux plus généreux sont souvent couplés à des conditions spécifiques, notamment en matière de retrait ou de montant maximal de dépôt.
La hausse des taux est également à relativiser en raison de l’envolée de l’inflation, qui a atteint 2,8% en moyenne l’année dernière en Suisse. Au niveau réel, soit apuré du renchérissement, les épargnants sont encore perdants, a souligné M. Manz.