La livre britannique est montée mercredi à son plus haut niveau depuis deux mois face à l’euro et au dollar, tandis que le yen continuait de pâtir de l’abaissement des prévisions d’inflation de la Banque du Japon.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), la livre sterling valait 87,15 pence pour un euro, après avoir atteint plus tôt dans la journée jusqu’à 86,98 pence, un niveau plus vu depuis mi-novembre.

La devise britannique valait 1,3064 dollar pour une livre après avoir grimpé jusqu’à 1,3081 dollar, son plus haut depuis début novembre.

De son côté, l’euro s’appréciait face au dollar, à 1,1385 dollar pour un euro contre 1,1360 mardi soir.

La devise nippone pour sa part baissait face au billet vert, à 109,58 yens pour un dollar contre 109,37 mardi, tout comme face à l’euro, à 124,75 yens pour un euro contre 124,25 mardi.

Tandis que la date de sortie de l’Union européenne se rapproche à grands pas, le gouvernement britannique a cherché à apaiser mercredi les craintes d’exode des entreprises effrayées par le chaos des préparatifs du Brexit.

Et le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a espéré de son côté que le débat organisé la semaine prochaine au Parlement britannique fera émerger des «pistes spectaculaires» pour débloquer la crise autour du Brexit.

Dans ce contexte, plusieurs analystes estiment que la livre bénéficie du fait que les investisseurs jugent de moins en moins probable une sortie sans accord.

«La résilience de la livre sterling suggère que les marchés anticipent la possibilité que le Brexit soit reporté au-delà de mars ou soit soumis à un second referendum», a ainsi relevé Joe Manimbo de Western Union.

Les cambistes digéraient par ailleurs mercredi la décision, attendue, de la Banque du Japon (BoJ) de ne pas modifier sa politique monétaire ultra-accommodante.

Mais l’institution «a également abaissé ses prévisions d’inflation, causant un affaiblissement du yen», a expliqué Naeem Aslam, analyste pour Think Markets.

Dans son rapport trimestriel, la BoJ table en effet sur une hausse des prix de 0,9% pour l’année budgétaire débutant en avril 2019, contre 1,4% auparavant.

«Cela suggère certainement que la Banque du Japon n’est pas pressée d’arrêter son gigantesque programme visant à stimuler l’économie», a poursuivi M. Aslam.

Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne (BCE) d’être sous le regard des investisseurs, qui s’interrogent sur la capacité de l’institution à normaliser sa politique monétaire ultra-accommodante au moment où les nuages s’accumulent sur l’économie mondiale.

Le dollar de son côté «a fléchi en partie en raison des inquiétudes croissantes sur l’impact économique de la fermeture partielle des administrations aux Etats-Unis mais aussi en raison d’un certain essoufflement» après son récent rebond, a estimé Fawad Razaqzada de Forex.

Vers 20H00 GMT mercredi, le franc suisse se stabilisait face à l’euro, à 1,1325 franc suisse pour un euro contre 1,1328 mardi, et montait face au dollar, à 0,9948 franc suisse pour un billet vert contre 0,9973 mardi soir.

La monnaie chinoise a terminé à 6,7920 yuans pour un dollar, contre 6,8080 mardi.

L’once d’or valait 1.283,13 dollars, contre 1.285,27 mardi.

Enfin, le bitcoin s’échangeait à 3.539,83 dollars, contre 3.574,52 mardi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.