La livre en repli en pleine incertitude sur le Brexit

AWP

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Vers 21h30, la livre perdait 0,45% face au billet vert, à 1,2854 dollar, et 0,23% face à l’euro, à 86,40 pence pour un euro.

La livre reculait jeudi face à l’euro et au dollar au vu de l’incertitude régnant après l’appel du Premier ministre Boris Johnson à la tenue d’élections législatives anticipées et avant la décision de l’Union européenne (UE) sur un report du Brexit.

Vers 19H30 GMT (21H30 à Paris), la livre perdait 0,45% face au billet vert, à 1,2854 dollar, et 0,23% face à l’euro, à 86,40 pence pour un euro.

Le scrutin que M. Johnson veut organiser le 12 décembre doit encore recevoir le soutien de l’opposition travailliste.

Si le Parlement «veut plus de temps pour étudier» la loi sur l’accord de Brexit qu’il a conclu avec Bruxelles, «ils (les députés, ndlr) peuvent l’avoir mais ils doivent approuver des élections législatives le 12 décembre», a déclaré le Premier ministre britannique dans un entretien avec la BBC, à une semaine de la date prévue pour la sortie de l’UE.

Boris Johnson a été contraint de demander un report du Brexit de trois mois à l’UE. Les dirigeants européens doivent donner leur réponse dans les jours qui viennent.

«La livre a perdu du terrain face au dollar car des informations de presse laissent entendre que l’UE pourrait attendre jusqu’à lundi pour décider de la durée de l’extension accordée au Royaume-Uni», note Kathy Lien de BK Asset Management.

L’euro était, lui, en léger recul face au dollar, après la publication d’indices PMI - qui mesurent l’évolution de l’activité privée - inférieurs aux attentes pour la zone euro.

La devise européenne s’échangeait à 1,1105 dollar en baisse de 0,22%.

S’il est «encourageant» que l’indice manufacturier, qui mesure la croissance de l’activité, ne soit pas tombé encore plus bas en octobre - il s’est stabilisé par rapport à septembre -, «il reste proche de ses plus bas des dernières années et suggère que la récession industrielle dans la zone euro n’a pas disparu», a souligné Jessica Hinds, analyste pour Capital Economics.

L’indice manufacturier de la zone euro s’est en effet affiché à 45,7 points, sachant qu’un chiffre en dessous de 50 signifie un recul de l’activité.

La journée a par ailleurs été animée par une réunion de la BCE, la dernière pour le président de l’institution Mario Draghi.

La Banque centrale a déjà annoncé une série de mesures accommodantes en septembre et dorénavant les regards sont tournés vers Christine Lagarde qui s’apprête à prendre la tête de l’institution.

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