La livre restait proche de son plus bas depuis 1985 face au dollar mardi, fragilisée avant des réunions de banques centrales des deux côtés de l’Atlantique, l’économie américaine semblant plus en mesure d’encaisser des hausses de taux que le Royaume-Uni.

Vers 08h35 GMT (10h35 à Paris), la livre prenait quelque 0,04% à 1,1435 dollar. Vendredi, elle avait sombré à 1,1351 dollar, un niveau plus vu depuis 1985.

La Réserve fédérale américaine (Fed) annoncera sa décision de politique monétaire mercredi, après la fin des échanges européens.

La majorité des investisseurs tablent sur une hausse de 75 points de base des taux directeurs, même si certains d’entre eux envisagent une hausse de 100 points, soit un point de pourcentage.

«Une hausse de seulement 75 points de base pourrait faire reculer le dollar», estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote, même si cet effet pourrait être amoindri si le patron de la Fed Jerome Powell adopte un ton particulièrement déterminé après la réunion.

Du côté de la Banque d’Angleterre (BoE), le marché table également sur une hausse de 75 points de base, même si les investisseurs sont plus divisés et estiment que la banque pourrait opter pour une hausse de seulement 50 points de base.

La BoE «est dans une impasse : si elle n’agit pas aussi agressivement que la Fed et la Banque centrale européenne, cela pousserait la livre encore plus bas, ce qui empire l’effet de l’inflation», commente Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

L’institut monétaire doit également anticiper les mesures budgétaires qui devraient être annoncées vendredi par la nouvelle Première ministre Liz Truss et son Chancelier de l’Échiquier Kwasi Kwarteng.

Visant à doper le pouvoir d’achats des Britanniques, ces annonces pourraient aviver l’inflation et «demanderont encore plus de fermeté de la Banque», prévient M. Wilson.

L’euro reculait pour sa part de 0,17% à 1,0007 dollar.