La France en tête des prélèvements fiscaux au sein de l’OCDE

AWP

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Les recettes fiscales atteignant 46,2% du produit intérieur brut. Ce taux s'affichait à 45,5% du PIB en 2016 et 43,4% en 2000.

La France est le pays de l’OCDE où le poids des prélèvements fiscaux a été le plus important en 2017, les recettes fiscales atteignant 46,2% du produit intérieur brut, selon un rapport publiée mercredi par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

Ce taux progresse par rapport à 2016, année durant laquelle les recettes fiscales représentaient 45,5% du produit intérieur brut (PIB), et plus encore par rapport à l’an 2000 il pointait à 43,4%, montre ce rapport.

Ce faisant, la France s’est hissée l’an dernier en tête du classement des 34 pays membres de l’OCDE ayant communiqué des données préliminaires pour 2017.

La deuxième marche du podium est occupée par le Danemark (46%), qui avait auparavant tenu sans discontinuité la première place entre 2002 et 2016, suivi en troisième position par la Suède (44%).

La France figure également parmi la dizaine de pays au sein desquels le poids des prélèvements fiscaux par rapport au PIB a le plus augmenté ces dix dernières années, c’est-à-dire depuis la crise financière de 2007-2008.

La pression fiscale est l’une des causes de la colère des «gilets jaunes», qui multiplient depuis trois semaines les blocages et manifestations, et menacent de réinvestir à nouveau Paris samedi.

Quatre personnes sont mortes et des centaines ont été blessées en marge de ces manifestations contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, déclenchées le 17 novembre.

De façon plus générale, l’OCDE note que le poids des prélèvements obligatoires a légèrement progressé en moyenne en 2017, pour se hisser à 34,2% contre 34% en 2016.

«Cette moyenne représente désormais un record absolu, y compris par rapport aux chiffres les plus élevés enregistrés en 2000 (33,8%) et en 2007 (33,6%)», souligne le rapport, précisant que la hausse des prélèvements fiscaux par rapport au PIB a été observée dans 19 des 34 pays, tandis qu’un mouvement inverse a été constaté dans 15 autres.

En 2017, les plus fortes augmentations des recettes fiscales globales rapportées au PIB sur un an se sont produites en Israël, sous l’effet de réformes fiscales qui ont accru les recettes générées par les impôts sur le revenu, et aux États-Unis, en raison d’une taxe exceptionnelle sur les bénéfices réalisés à l’étranger qui s’est traduite par la hausse des recettes des impôts sur le patrimoine.

Dans le détail, le rapport de l’OCDE met en lumière une évolution générale vers une augmentation des niveaux d’imposition et le poids croissant de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IS), de la TVA et des cotisations de sécurité sociale, tandis que la part des impôts sur le revenu des personnes physique s’inscrit en léger repli.

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