La Fed plus flexible sur la réduction de son bilan

AWP

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La Réserve fédérale est prête à «ajuster» les détails de la normalisation de son bilan. Il a atteint 4500 milliards de dollars en 2017 contre 900 milliards avant la crise.

© Keystone

La Réserve fédérale (Fed) a un peu changé son fusil d’épaule mercredi soir sur la réduction de son bilan, rendu imposant après les achats d’actifs massifs effectués pour soutenir la reprise après la crise.

A l’issue d’une réunion monétaire mercredi, la Fed s’est dite prête à «ajuster» les détails de la normalisation de son bilan.

Celui-ci a atteint 4500 milliards de dollars (quasiment autant en francs) en bons du Trésor et obligations hypothécaires en 2017 au lieu de 900 milliards avant la crise. Pour favoriser les investissements et peser sur les taux à la baisse, la Fed a injecté des milliards de milliards de liquidités dans le circuit financier en achetant ces bons.

Mais, après la reprise, la question de la normalisation du bilan a agité les marchés et même suscité les critiques de Donald Trump. Car en cessant de réinvestir dans ces obligations d’Etat pour 50 milliards de dollars par mois, la Fed a un effet indirect, à la hausse, sur les taux.

Jusqu’ici le processus était «en pilotage automatique», comme l’affirmait Jerome Powell. Mais mercredi le président de la Fed a expliqué que la cure d’amaigrissement de ces réserves pourrait être «ajustée» et surtout qu’elle allait se terminer plus tôt.

La Fed conservera un bilan «plus important qu’initialement estimé», a affirmé M. Powell sans vouloir toutefois quantifier son volume.

Le chiffre de 3500 milliards de dollars circule parmi les acteurs financiers alors que le bilan se situe aujourd’hui autour de 4000 milliards après plus d’un an de délestages mensuels.

«Il y a des estimations qui circulent mais je ne suis pas en mesure de vous donner un chiffre», a affirmé M. Powell, au cours d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Comité monétaire (FOMC).

Il a assuré qu’aucune décision n’était encore prise et que «les plans seraient finalisés au cours des prochaines réunions» du Comité monétaire.

Dans un communiqué, la Fed a insisté pour souligner que l’outil principal de sa politique monétaire restait son action sur les taux au jour le jour et non pas ses mouvements au bilan.

Ces taux directeurs, qui affectent le coût de l’argent que les banques se prêtent entre elles, influencent tous les types de crédits, des crédits immobiliers aux prêts à la consommation.

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