La crise n’a pratiquement pas laissé de trace chez Givaudan en 2020

AWP

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Les revenus se sont établis à 6,32 milliards de francs, en hausse de 1,9%. Le dividende proposé est relevé.

Très diversifié et bénéficiant d’un portefeuille de biens de consommation quotidiens, Givaudan a enjambé facilement la crise du coronavirus l’année dernière. Le géant verniolan a souffert dans la parfumerie fine, activité qui a entamé un redressement au deuxième semestre. Le dividende proposé est relevé.

Les revenus se sont établis à 6,32 milliards de francs, en hausse de 1,9%, a indiqué vendredi le groupe. Hors effets de change, la progression a atteint 4,0%.

«Nous avons clairement gagné des parts de marché, puisque nous avons enregistré une croissance largement supérieure à IFF et Symrise, nos concurrents directs», a expliqué à AWP le directeur général Gilles Andrier. Givaudan reste le numéro un mondial des arômes et parfums.

La diversification en termes de clients et de produits ainsi que l’exposition géographique dotent le groupe d’un «système de défense naturelle» face aux effets de la pandémie, a imagé M. Andrier, qui a cependant nuancé. «En 2020, à peu près 16% de toutes les ventes de Givaudan ont été impactées durement par la fermeture des parfumeries, des restaurants, par les mesures de confinement dans les différents pays.» Cette partie-là a vu ses recettes chuter de 15%.

La division Parfums et Beauté a soutenu la croissance, avec une progression de 4,5% en francs et 5,4% en monnaies locales à 2,92 milliards de francs. Les segments des produits d’entretien, de santé et d’hygiène ont tiré la performance vers le haut.

Givaudan enregistre une hausse des recettes malgré l’impact négatif des activités de parfumerie fine, dont les recettes se sont contractées organiquement de 6% en raison du coronavirus suite aux mesure de confinement, notamment celles touchant les boutiques hors taxes. Une amélioration a été perçue au deuxième semestre.

La division Goût et Bien-être a connu une évolution stable (-0,2%) à 3,40 milliards de francs et présente une croissance organique de 2,8% grâce aux aliments emballés, les entremets salés, les snacks et les nutraceutiques.

Stabilité pour les matières premières

Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) s’est fixé à 1,40 milliard de francs, ce qui représente une hausse de 9,9%. La marge afférente a progressé de 0,5 point de pourcentage, à 22,1%. Le bénéfice net a gonflé de 5,8% à 743 millions.

Le conseil d’administration propose un dividende relevé à 64,00 francs par action, à comparer aux 62,00 francs distribués au titre de 2019.

Les chiffres publiés sont contrastés. La croissance organique, l’Ebitda et la marge Ebitda dépassent les attentes. Recettes, bénéfice net et dividende manquent le coche.

Pour les mois qui viennent, Gilles Andrier ne voit pas «d’éléments qui changent la tendance actuelle». Le dirigeant s’attend à une stabilité des prix des matières premières. Givaudan table toujours pour la période 2021-2025 sur une croissance organique de 4 à 5% par année et un rendement du flux de trésorerie disponible (FCF) d’au moins 12%.

Les analystes louent principalement la résilience du groupe, vantant sa valeur défensive en temps de crise. Les investisseurs ne s’en laissaient pas compter. A 11h25, l’action sombrait de 2,2% à 3646 francs, dans un SMI en recul de 1,37%.

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