Les prix de vente devraient reprendre le chemin de la croissance cette année, selon les économistes de Credit Suisse.
L’embellie conjoncturelle devrait soutenir le marché immobilier en 2018, au moins sur le segment de la propriété. Les taux de vacance devraient rester faibles et les prix de vente devraient reprendre le chemin de la croissance, escomptent les économistes de Credit Suisse. Par contre, les perspectives sont plus obstruées sur le segment de la location, selon une étude de la banque publiée mardi.
Les prix de l’immobilier devraient progresser de 2,0 à 2,5%, portée par le niveau encore bas des taux d’intérêt et le rebond conjoncturel. La menace d’une surchauffe n’est toutefois pas à exclure, dans la mesure où le niveau élevé des prix et les mesures réglementaires pourraient neutraliser la reprise de la demande. De plus, l’évolution démographique marquée par le vieillissement des baby-boomers tendra à peser sur le long terme.
Sur le marché de la location, les perspectives se sont encore assombries, avec des taux de vacance en hausse, une pression sur les loyers et un rapport de force en faveur des locataires hors des centres urbains, énumèrent les auteurs de l’étude. De plus, le repli de l’immigration fait également baisser la demande alors que l’activité de construction reste «trop soutenue». Les économistes s’attendent à des taux de vacance aux alentours de 2,5% pour l’année en cours et à des loyers proposés en repli de 1%.
Les économistes sont encouragés à prendre en considération les risques de pertes de revenus locatifs, en particulier hors des centres urbains et sur lorsque les loyers sont élevés.
Concernant les surfaces de bureaux, la situation devrait se stabiliser, avec une évolution latérale des loyers conclus. A long terme, la demande est toutefois attendue en baisse, notent les économistes, notamment en raison de la «quasi stagnation de la population active dès 2025» ainsi que de la diminution de la place nécessaire par collaborateur consécutive à l’évolution des habitudes de travail.
Les surfaces commerciales continueront d’être sous pression, la baisse de productivité, les disparités de croissance entre la vente traditionnelle et celle en ligne ainsi que la hausse des faillites sont le signe que le changement structurel est encore en cours. Les économistes s’attendent à ce que les détaillants réduisent le nombre de points de vente et s’orientent vers une stratégie de vente multicanal.