La BNS a freiné son intervention sur les changes

AWP

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La Banque nationale a acquis des devises pour 48,2 milliards de francs l’an dernier, contre 67 milliards en 2016. Dans son rapport annuel, la conjoncture est jugée plutôt positive.

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La Banque nationale suisse (BNS) a poursuivi l’année dernière sa politique d’intervention sur le marchés des changes, afin de défendre la devise nationale. L’institut d’émission a ainsi acquis des devises pour 48,2 milliards de francs, a-t-il indiqué jeudi dans son rapport annuel, où il dresse un tableau plutôt positif de l’environnement conjoncturel.

Ce montant est cependant inférieur aux 67 milliards acquis en 2016 pour lutter contre l’appréciation du franc.

Le taux d’intérêt de -0,75% appliqué aux avoirs à vue détenus à la BNS par les banques et d’autres intervenants a contribué à maintenir l’écart de taux d’intérêt entre la Suisse et l’étranger et à rendre les placements en francs moins attrayants.

Des avoirs de 271 milliards de francs étaient soumis à ces taux négatifs, qui ont généré des revenus de 2 milliards pour la BNS.

«La demande de placements en francs a été sensiblement moins marquée au second semestre» et la monnaie helvétique s’est affaiblie essentiellement face à l’euro. Depuis l’été dernier, le franc s’est nettement relâché face à la monnaie unique européenne, principale devise de ses partenaires commerciaux. La paire de devises s’échangeait jeudi à 1,17 EUR/CHF, contre 1,07 il y a un environ un an.

Malgré une amélioration sur le front des changes qui soutient l’activité des exportateurs, «certaines branches ont de nouveau dû faire face à de grands défis, imputables à la persistance du changement structurel». La BNS a également réitéré que la devise helvétique «s’est maintenue dans l’ensemble à un niveau élevé».

Au niveau international, la reprise de l’économie mondiale s’est accélérée. «La croissance s’est affermie aussi en Europe et le climat a connu une nette embellie. La conjoncture, modérée en début d’année, a peu à peu pris de l’élan en Suisse également. L’utilisation des capacités de production a augmenté et la situation s’est améliorée sur le marché du travail», a constaté la BNS.

Cette dernière table pour cette année sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) d’«environ» 2%.