La BNS étend l’apport de liquidités à toutes les banques suisses

AWP

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A l’avenir, la BNS pourra accorder à toutes les banques domiciliées en Suisse des liquidités en échange de garanties sous formes de créances hypothécaires.

L’ensemble des banques suisses pourront bénéficier du mécanisme de garantie de liquidités mis en oeuvre après le rachat de Credit Suisse par UBS. La Banque nationale suisse (BNS) a décidé d’étendre ce dispositif à tous les établissements, pas uniquement ceux d’importance systémique.

A l’avenir, la BNS pourra accorder à toutes les banques domiciliées en Suisse des liquidités en échange de garanties sous formes de créances hypothécaires, a expliqué en conférence de presse jeudi Martin Schlegel, vice-président de l’institut d’émission. Cette aide publique d’urgence sera cependant conditionnée à une préparation préalable des établissements concernés. La banque centrale helvétique a informé les acteurs du secteur en juillet dernier.

Ainsi, les créances hypothécaires devront être transférées à la BNS pour qu’elles soient considérées comme garanties, ce qui implique des «préparatifs nécessaires aux niveaux juridique et opérationnel» pour les établissements concernés, précise la banque centrale helvétique, qui a lancé cette initiative en 2019 puis débuté sa mise en oeuvre l’année dernière dans le cadre d’un projet pilote.

La BNS table sur une large participation des établissements exerçant des activités hypothécaires en Suisse. A en croire M. Schlegel, le secteur bancaire ne sera pas l’unique bénéficiaire de ce dispositif. La «Suisse entière» profitera de cette «contribution à la stabilité financière et à la résilience du système bancaire».

Début septembre, le Conseil fédéral a adopté le message relatif au mécanisme public de garantie des liquidités (public liquidity backstop ou PLB) pour les seules banques systémiques, à savoir UBS, Raiffeisen, Postfinance et la Banque cantonale de Zurich. Le gouvernement helvétique avait déjà jeté les bases du dispositif PLB en mars 2022, puis l’avait mis en oeuvre par ordonnance une année plus tard suite à la crise de Credit Suisse.

Pour M. Schlegel, le rachat de l’ex-numéro deux bancaire helvétique en difficulté a «mis en évidence, une fois de plus, combien il est important pour les banques de se montrer prévoyantes en matière de liquidités». «Quelle que soit sa taille, un établissement bancaire peut se retrouver dans une situation où un grand volume de liquidités devient rapidement nécessaire», a-t-il affirmé devant la presse, en marge de l’examen trimestriel des situations monétaire et économique.

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