Les perspectives des petites et moyennes entreprises (PME) se situent encore, mais de justesse, dans la zone de croissance, alors que l’environnement macro-économique s’est largement détérioré au cours des derniers mois, indiquent jeudi Credit Suisse et Switzerland Global Enterprise.

Publié chaque semestre, le baromètre des exportations des PME, calculé par Switzerland Global Enterprise, se situe à 60,5 points, soit au-dessus du seuil de la zone de croissance, fixé à 50 points. Les perspectives se situent ainsi à un niveau similaire à l’hiver 2020, avant l’éclatement de la pandémie de coronavirus.

Du côté du baromètre de Credit Suisse, qui mesure la demande étrangère pour les produits suisses, il se situe à 0,07 points, à peine au-dessus de la zone de croissance. Certains signes montrent néanmoins que la tendance baissière a pu être freinée.

L’horizon s’est obstrué pour les PME suisses, en témoignent les indices des directeurs d’achat aux Etats-Unis et en zone euro, qui ont glissé sous le seuil de croissance, rappellent les économistes.

Sur le volet des taux de change, les effets de la forte appréciation du franc par rapport à l’euro ont pu être atténués grâce à une inflation plus faible en Suisse, mais cela reste un sujet de préoccupation majeur pour les PME.

Les prix de l’énergie et des matières premières, les difficultés dans les chaînes d’approvisionnement ainsi que la pénurie de main d’oeuvre constituent d’autres problématiques.

Pour l’ensemble de l’année 2023, 53% des PME interrogées tablent sur une progression des exportations, 29% à une stagnation et seulement 18% à une baisse.

La quasi-totalité des sondés (91%) compte conserver ses effectifs, voire les faire croître. Seulement 9% estiment qu’une réduction est nécessaire.

Interrogés sur les trois marchés cibles les plus importants pour les exportations, l’Allemagne arrive en tête (68%), suivi par les Etats-Unis (38%) et la France (29%). La Chine, l’Italie et l’Autriche, suivent avec chacun 17%.