Le déploiement progressif des vaccins dans le monde est un facteur positif pour le reste de l’année, qui stimulera l’économie mondiale et la demande de pétrole.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, réunis mercredi, ont signifié leur confiance dans la reprise de l’économie mondiale, et par ricochet celle de la demande de pétrole brut.
«Alors que se multiplient les vaccinations de masse et que la situation macroéconomique s’améliore, il y a un optimisme croissant autour des perspectives de la demande mondiale de pétrole», a déclaré le vice-premier ministre russe Alexandre Novak, chargé du secteur énergétique et cité par l’agence Ria.
Il s’exprimait en marge d’un Comité de suivi de l’accord en vigueur de réduction de la production du groupe (JMMC), réunion désormais mensuelle.
Un communiqué publié par l’institution peu après la rencontre, qui s’est tenue à partir de 13H00 GMT par visioconférence, a insisté sur «l’optimisme en 2021, année de reprise», estimant que «le déploiement progressif des vaccins dans le monde est un facteur positif pour le reste de l’année, qui stimulera l’économie mondiale et la demande de pétrole».
Cet optimisme est palpable sur les marchés depuis début novembre et l’annonce de premiers vaccins contre le Covid-19. En témoigne la croissance des cours du brut de référence qui retrouvent ces jours-ci des niveaux comparables à ceux du début d’année 2020, soit près de 60 dollars le baril pour le Brent européen mercredi en fin de séance européenne.
Pour parvenir à ce redressement des prix, le cartel et ses alliés ont mis en place une réduction drastique de leur volume de production d’or noir depuis le printemps dernier face à la chute de la demande causée par la pandémie de COVID-19.
Cette baisse est de l’ordre de 7,2 millions de barils par jour (mbj) en janvier, 7,125 mbj en février puis 7,05 mbj en mars.
A cela s’ajoute le million de barils par jour retiré en février et mars 2021, de façon supplémentaire et volontaire, par le chef de file saoudien.
«La stratégie de (contrôle de la) production de l’Opep+ fonctionne», a commenté Jeffrey Halley, analyste de Oanda, qui note au passage que «la réunion d’aujourd’hui a été un non-événement».
Peu d’analystes s’attendaient en effet à une annonce fracassante de l’alliance Opep+, qui s’est réunie mercredi entre deux sommets ministériels aux pouvoirs décisionnels plus forts: le précédent début janvier et le prochain programmé le 4 mars.