Le prix de l’or a atteint jeudi son plus haut niveau depuis juillet dernier. Le prix de l’once (31,1 grammes) de métal de jaune a grimpé jusqu’à 1893 dollars à la Bourse de Londres. Sur un mois, l’appréciation avoisine les 5%.

Le principal facteur de cette hausse est l’aggravation de la crise à la frontière russo-ukrainienne, qui pousse les investisseurs à se tourner de plus en plus vers des placements sûrs comme l’or.

Selon le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, il n’y a jusqu’à présent aucun signe d’un retrait des troupes russes ou d’une désescalade de la situation. Un haut fonctionnaire de la Maison Blanche a même déclaré que Moscou avait déployé près de 7000 soldats supplémentaires à proximité de la frontière ukrainienne au cours des «derniers jours».

La Russie au contraire a affirmé mardi que le retrait des troupes avait commencé après des manoeuvres, ce qui avait provoqué un soulagement sur les marchés financiers et pesé temporairement sur le prix de l’or.

«Le conflit ukrainien continue de tenir les marchés en haleine, et les investisseurs sont à la recherche de valeurs refuges», avance Alexander Zumpfe négociant pour la maison Heraeus pour expliquer le niveau actuel du prix de l’or. Daniel Briesemann, expert en matières premières pour le compte de Commerzbank, signale pour sa part des afflux plus importants dans les titres adossés à l’or (ETF).

Selon M. Zumpfe, la publication des Minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) a également soutenu le cours du métal jaune. Selon le compte-rendu, on peut s’attendre en mars à une hausse des taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, la première depuis l’éclatement de la crise sanitaire.

Les marchés financiers tablaient jusque-là majoritairement sur un relèvement plus important de 0,5 point en raison de l’inflation élevée. Des taux d’intérêt plus élevés freinent généralement la demande d’or.