L’inflation va ralentir mais se maintenir à un haut niveau

AWP

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L’indice CS-CFA a certes progressé de 16,1 points en octobre, mais il reste profondément ancré en territoire négatif (-53,1 points).

L’inflation devrait ralentir au cours des prochains mois, tant en Suisse que dans la zone euro et aux Etats-Unis, mais à plus long terme, les expectatives sont encore montées d’un cran, selon la dernière étude CS-CFA publiée mercredi.

Pour l’année en cours, les analystes financiers anticipent en moyenne un renchérissement de 3,12%, contre 2,90% lors du dernier pointage de juillet, et pour 2023, un taux de 2,38%, après 2,24%. Il est néanmoins frappant de constater que près de deux répondants sur trois tablent désormais sur un niveau supérieur à celui visé par la Banque nationale suisse (BNS).

L’indice CS-CFA a certes progressé de 16,1 points en octobre, mais il reste profondément ancré en territoire négatif (-53,1 points).

En termes d’expectatives croissance, la tendance négative observée au cours des derniers mois s’est poursuivie. Les analystes s’attendent désormais à voir le produit intérieur brut (PIB) helvétique s’enrober de 1,78% cette année (1,88% en juillet). Moins d’un quart des participants (23%) a exprimé une valeur inférieure à 1%.

Pour l’année prochaine, les projections se sont nettement détériorées, à 1,03% en moyenne, après 1,37%. Dans ce contexte, le fait que «seuls 13%» des experts interrogés anticipent une récession en 2023 est considéré comme une «bonne nouvelle».

Sur le front des devises, les sondés s’attendent à ce que le franc maintienne son niveau élevé tant face à l’euro qu’au dollar, même si 42% considèrent que le statut de valeur refuge de la monnaie helvétique devrait avoir un effet plus important que le différentiel de taux entre la Suisse et ses principaux partenaires commerciaux.

Aux yeux des experts, le marché du travail se montre sensiblement plus robuste en Suisse que dans la zone euro ou aux Etats-Unis. Moins d’un tiers d’entre eux y anticipe une hausse du chômage au cours des prochains mois, contre 84% pour le Vieux Continent et 77% pour le pays de l’oncle Sam.

Cela s’explique, du moins en partie, par le fait que contrairement à ses homologues, la BNS n’a pas à «affaiblir activement le marché du travail pour garder l’inflation sous contrôle».

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