L’inflation recule en février en zone euro touchée par le coronavirus

AWP

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Ce ralentissement à 1,2% intervient après trois mois d’accélération de l’inflation. En janvier, elle avait encore atteint 1,4%.

L’inflation en zone euro a reculé en février, a annoncé mardi l’Office européen des statistiques, selon un chiffre provisoire, très en deçà de l’objectif de la BCE, et qui pourrait être un signe de l’impact du coronavirus.

Ce ralentissement à 1,2% - conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset - intervient après trois mois d’accélération de l’inflation. En janvier, elle avait encore atteint 1,4%.

Mais en février, alors que l’épidémie du coronavirus, partie de Chine, s’étendait petit à petit à travers le monde, les prix de l’énergie ont reculé en zone euro (-0,3%, contre 1,9% en janvier).

Ce mois-là, la consommation de pétrole de l’atelier du monde, touché de plein fouet par la maladie Covid-19, a fortement reculé, ce qui s’est répercuté sur les prix de l’énergie.

Le niveau d’inflation en zone euro en février reste bien en deçà de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui vise à maintenir un niveau d’inflation légèrement inférieur à 2%.

L’inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac - qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) a elle progressé à 1,2%, contre 1,1% en janvier.

Par ailleurs, le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 7,4%, son niveau le plus faible depuis mai 2008, selon des chiffres également publiés mardi par Eurostat.

Ce chiffre est conforme à celui anticipé par les analystes interrogés par Factset.

Depuis qu’il est repassé en septembre 2016 sous le seuil symbolique de 10,0%, le chômage dans la zone euro n’a cessé de reculer.

Au pire de la crise de la dette, le chômage avait atteint dans la zone euro le taux record de 12,1% en avril, mai et juin 2013.

Les Pays-Bas ont, parmi les 19 pays de la monnaie unique, enregistré le plus faible taux de chômage en janvier, à 3,0%.

A l’autre bout de l’échelle, la Grèce a affiché le taux le plus élevé (16,5% en novembre, dernier chiffre disponible), suivie de l’Espagne (13,7%).

Dans les 28 pays de l’UE, le taux de chômage s’est établi à 6,6% en janvier, stable par rapport à décembre.

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