L’euro se stabilise face au dollar en attendant la Fed

AWP

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Vers 20h, l’euro grappillait 0,02% à 1,0942 dollar pour un euro, restant proche de ses récents plus bas après s’être affiché en hausse plus tôt dans la séance.

L’euro s’est stabilisé mardi face au dollar américain, les investisseurs suivant les négociations entre la Russie et l’Ukraine alors que l’offensive russe s’intensifie, tandis que l’anticipation de la décision monétaire de la Fed a soutenu à nouveau le dollar.

Vers 20H00 GMT, l’euro grappillait 0,02% à 1,0942 dollar pour un euro, restant proche de ses récents plus bas après s’être affiché en hausse plus tôt dans la séance.

L’offensive russe en Ukraine s’est intensifiée mardi, avec une série de frappes sur Kiev placée sous couvre-feu, malgré une reprise des pourparlers visant à arriver à un cessez-le-feu et une concession importante du président ukrainien, qui s’est dit prêt à renoncer à une adhésion à l’Otan.

Sur les négociations, le Kremlin a estimé mardi prématuré tout «pronostic», tandis qu’un conseiller de la présidence ukrainienne jugeait possible un accord de paix d’ici à «fin mai».

Mais les regards étaient surtout tournés vers la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed). Les investisseurs s’attendent à ce qu’elle donne le coup d’envoi de son cycle de relèvements des taux dès mercredi, à l’issue d’une réunion monétaire de deux jours.

«Une augmentation de 25 points de base a été bien télégraphiée par Jerome Powell (le président de la Fed) et largement attendue par les économistes et les marchés», a indiqué Shaun Osborne de Scotiabank, expliquant le profil plus bas du dollar depuis quelques jours.

Mais les investisseurs vont guetter «les plans de resserrement quantitatif», c’est-à-dire le mode d’emploi de la réduction du bilan de la Fed et surtout ses prévisions économiques, notamment d’inflation, ainsi que ses projections d’évolution médiane des taux.

«Le diagramme à points («dot plot») du Comité monétaire va donner aux marchés un signal décent de la hauteur à laquelle la Fed prévoit son taux directeur d’ici fin 2022», a souligné M. Osborne, précisant que les marchés tablent sur sept hausses de taux d’ici la fin de l’année, une à chaque réunion.

Il subsiste «une différence assez importante entre la politique monétaire de la Fed et celle de la BCE (Banque centrale européenne). La banque centrale américaine est prête à combattre l’inflation maintenant, alors que la BCE hésite encore», estime You-Na Park-Heger, analyste chez Commerzbank.

En d’autres termes, alors que le relèvement des taux d’intérêt aux États-Unis est «relativement certain», il l’est beaucoup moins dans la zone euro, souligne l’analyste. «Et cela ne va pas exactement dans le sens d’une appréciation de l’euro par rapport au dollar pour le moment.»

«La Fed reste empêtrée dans une bataille féroce contre la hausse des prix», confirme Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L’inflation aux États-Unis s’est élevée en février à 7,9% sur un an, soit la plus forte hausse des prix en glissement annuel depuis janvier 1982. La BCE prévoit pour l’instant une inflation de 5,1% cette année dans la zone euro.

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