L’euro recule face au dollar après des indicateurs en demi-teinte

AWP

1 minute de lecture

Vers 21h, l’euro perdait 0,23% face au billet vert, à 1,1030 dollar. Il est descendu plus tôt dans la séance jusqu’à 1,1020 dollar, un niveau plus vu depuis début décembre.

L’euro poursuivait sa baisse face au dollar vendredi, après la diffusion de chiffres contrastés sur l’activité dans la zone euro et au lendemain d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) n’ayant pas suffi à rassurer le marché sur les perspectives futures.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro perdait 0,23% face au billet vert, à 1,1030 dollar. Il est descendu plus tôt dans la séance jusqu’à 1,1020 dollar, un niveau plus vu depuis début décembre.

«L’euro se replie après les indices PMI mitigés sur l’activité», estime Nick Bennenbroek, responsable de la stratégie du marché des changes chez Wells Fargo.

«L’indice PMI (du cabinet Markit) sur l’activité manufacturière, qui est remonté à 47,8 points en janvier, est encourageant, mais celui sur l’activité dans les services s’est replié, à 52,2 points», remarque-t-il.

Par ailleurs en Allemagne, «source d’inquiétudes et de faiblesse économique», «les indices sur l’activité manufacturière comme dans les services se sont améliorés», ajoute-t-il.

Dans leur ensemble, «ces chiffres plaident pour un maintien de la politique monétaire de la Banque centrale européenne», conclut-il.

Si l’euro avait légèrement progressé jeudi après la note d’optimisme distillée par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, «l’euphorie n’a pas duré compte tenu des risques persistants auxquels l’économie de la zone euro est toujours confrontée», a souligné plus tôt dans la journée Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

Pour Neil Wilson, de Markets.com, «ce n’est pas que la BCE a paru particulièrement prudente mais plutôt qu’elle a donné l’impression de ne pas avoir d’idée sur ce qu’elle va faire, une baisse des taux et un renforcement du programme de rachat d’actifs restant la solution par défaut».

Outre-Manche, la livre sterling a initialement «grimpé à son plus haut niveau en deux semaines après des chiffres meilleurs que prévu sur l’activité manufacturière et dans les services», remarque Joe Manimbo de Western Union Business Solutions. Mais elle s’est très rapidement repliée.

«Environ la moitié des acteurs du marché parient encore sur le fait que la Banque d’Angleterre va abaisser son taux d’intérêt, actuellement à 0,75%, peut-être dès sa prochaine réunion le 30 janvier», ajoute-t-il.

Une baisse des taux d’intérêt rend la devise concernée moins rémunératrice et donc moins attractive pour les cambistes.

Le yen de son côté profitait une nouvelle fois de son statut de valeur refuge alors que les craintes liées à la propagation d’un virus chinois reprenaient de l’ampleur, notamment après la confirmation d’un second cas aux Etats-Unis et de deux cas en France, les premiers en Europe.

A lire aussi...