L’euro pâtit d’indicateurs économiques décevants

AWP

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Vers 11h, l’euro perdait 0,41% face au billet vert, à 1,1811 dollar.

La monnaie unique cédait du terrain vendredi face au dollar après la publication d’indicateurs décevants pour la zone euro, en particulier pour la France, tandis que la crainte d’une deuxième vague de COVID-19 plane sur la relance du continent.

Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l’euro perdait 0,41% face au billet vert, à 1,1811 dollar.

«La hausse de l’euro s’est interrompue en raison des inquiétudes croissantes d’un retour en force du coronavirus dans certaines régions en Europe» et de ses conséquences sur la relance, a indiqué Fawad Razaqzada, analyste de Thinkmarkets.

«En fait, l’activité économique a déjà ralenti», a-t-il ajouté, s’appuyant sur une série d’indicateurs publiés vendredi.

La croissance du secteur privé en zone euro a ralenti en août après une forte reprise en juillet, selon la première estimation vendredi du PMI composite du cabinet Markit. L’indice mensuel s’est en effet replié à 51,6 points en août, après 54,9 en juillet.

L’ampleur de la chute est particulièrement sévère en France: l’indice flash composite est tombé à 51,7 en août après avoir atteint 57,3 le mois précédent, illustrant un essoufflement de la reprise économique à la fois dans les services et l’industrie, selon la même source.

La livre sterling profitait elle aussi de cet accès de faiblesse de la monnaie unique, grappillant dans le même temps 0,29% à 89,51 pence pour un euro.

«Les données sur les ventes au détail au Royaume-Uni ont été plus fortes que prévu pour le mois de juillet», a souligné Derek Halpenny, de MUFG, «ce qui est favorable à la livre sterling».

L’Office national des statistiques (ONS) a indiqué vendredi que les ventes au détail ont progressé dans le pays de 3,6% en juillet sur un mois, poursuivant sur leur lancée au point de dépasser désormais leur niveau d’avant la pandémie.

Et l’activité a fortement accéléré en août au Royaume-Uni, enregistrant son bond le plus élevé depuis 2013 grâce à la poursuite du déconfinement et au coup de pouce gouvernemental pour la restauration, selon l’indice PMI composite flash, qui relève cependant que cette embellie pourrait être de courte durée car les pertes d’emploi accélèrent.

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