L’euro montait un peu vendredi face à un dollar pénalisé par le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, dans un marché tourné vers le vote du Parlement britannique sur le Brexit.

Vers 14H00 GMT (15H00 HEC), l’euro valait 1,1235 dollar contre 1,1221 jeudi à 21H00 GMT.

La devise britannique montait de son côté à 85,95 pence pour un euro contre 86,03 pence jeudi à 21H00 GMT, et à 1,3070 dollar au lieu de 1,3044.

Le dollar a légèrement accru ses pertes face à l’euro à la publication de l’inflation américaine, en milieu de séance européenne.

La hausse des prix sur un an aux Etats-Unis a encore ralenti en janvier, tombant à 1,4% contre 1,8% en décembre.

C’est le plus bas niveau depuis l’automne 2016 pour l’indice des prix basé sur les dépenses de consommation (PCE), mesure préférée de la Banque centrale (Fed) pour observer l’évolution des prix.

Ainsi, une inflation en baisse diminue les chances d’un resserrement monétaire, une politique favorable au dollar.

Jeudi, la croissance américaine au quatrième trimestre 2018 en rythme annuel a été revue à la baisse, à 2,2% contre 2,6% précédemment.

Sur le front du Brexit, le marché demeurait suspendu au vote du Parlement britannique sur l’accord négocié avec Bruxelles - ce sera le troisième après deux rejets massifs - qui aura lieu à partir de 14H30 GMT.

Dans la matinée, la livre a alterné baisse, puis hausse, alors que «le marché semble s’accrocher à l’espoir que Theresa May sorte un lapin de son chapeau et trouve le soutien suffisant» dont elle a besoin pour faire passer son accord, a expliqué Jane Foley, analyste pour Rabobank.

Dans l’hypothèse, probable, où le texte serait rejeté, la livre pourrait en pâtir.

Mais dans le même temps, «actuellement, le pire scénario, en étant réaliste, est une longue extension qui, du point de vue de la livre, serait considérée à la fois comme positif et négatif», a jugé Craig Erlam, analyste pour Oanda.

Selon lui, une extension de plusieurs mois prolongerait l’incertitude mais aurait en même temps de grandes chances de se traduire par un Brexit plus doux, voire par une annulation du Brexit.

Outre la sortie du Royaume-Uni de l’UE, les investisseurs surveilleront la Chine et les Etats-Unis, qui ont repris les négociations à Pékin pour tenter de mettre fin au différend commercial qui les oppose depuis plusieurs mois.

«Les choses pourraient s’accélérer rapidement, les marchés ne veulent pas imaginer que la délégation revienne à Washington sans des propositions fermes», ont estimé plus tôt dans la journée les analystes de Saxo Banque.

Vers 14H00 GMT, le yen reculait un peu face à la monnaie américaine, à 110,76 yens pour un dollar contre 110,63 jeudi, ainsi que face à la devise européenne, à 124,46 yens pour un euro contre 124,16 la veille au soir.

La devise suisse se stabilisait face à l’euro, à 1,1176 franc suisse pour un euro contre 1,1175 la veille, et s’appréciait légèrement face au dollar, à 0,9947 franc suisse pour un dollar au lieu de 0,9956 jeudi.

La monnaie chinoise valait 6,7077 yuans pour un dollar, contre 6,7390 yuans jeudi à 15H30 GMT.

L’once d’or valait 1.298,51 dollars contre 1.290,42 dollars jeudi.

Enfin, le bitcoin se monnayait à 4.083,95 dollars contre 4.010,76 jeudi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.