L’euro lesté par le pessimisme sur l’économie européenne

AWP

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La monnaie européenne valait 1,1302 dollar vers 21h, contre 1,1381 mercredi soir.

L’euro reculait nettement face au dollar et aux autres devises jeudi alors que la Banque centrale européenne (BCE) a noirci jeudi son jugement sur l’économie en décrivant un climat truffé d’incertitudes.

Vers 20H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro valait 1,1302 dollar pour un euro, contre 1,1381 mercredi soir.

La persistance d’»incertitudes géopolitiques», la «menace protectionniste», les «fragilités sur les marchés émergents et la volatilité des marchés financiers» ont accru les risques pesant sur la conjoncture de la zone euro, a souligné lors d’une conférence de presse le président de la BCE, faisant nettement baisser la monnaie unique.

La devise s’est ensuite temporairement reprise alors que la réponse de Mario Draghi, interrogé sur le calendrier monétaire, «suggère que la BCE espère toujours avoir l’opportunité de relever ses taux en 2019», a indiqué Viraj Patel, analyste pour Arkera.

Une hausse des taux rend la devise plus rémunératrice, et donc plus attractive pour les cambistes.

Mais le rebond a rapidement fait long feu et l’euro s’est de nouveau affaissé.

«Au final, les statistiques sur l’économie de la zone euro se sont montrées très fragiles ces derniers temps et les cambistes redoutent de plus en plus de voir la zone euro soit tomber temporairement en récession, soit s’enliser dans une croissance au ralenti», a souligné Erik Nelson de Wells Fargo.

«Cela pourrait pousser la BCE à repousser significativement» la remontée de ses taux directeurs, a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, l’euro avait déjà souffert de l’indice PMI composite du cabinet Markit qui avait fait état d’une croissance de l’activité privée dans la zone euro en janvier à son plus bas depuis juillet 2013.

Le dollar de son côté a surtout profité de la faiblesse de l’euro.

Mais il a aussi été aidé par l’annonce d’une baisse des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis à leur plus bas niveau depuis presque 50 ans.

Ces bons résultats reflètent le dynamisme du marché de l’emploi américain mais ne comptent pas encore la totalité des fonctionnaires fédéraux qui, affectés par la fermeture de l’administration américaine depuis plus d’un mois, se sont inscrits temporairement au chômage.

Vers 20H00 GMT jeudi, le dollar montait face au yen, à 109,68 yens pour un dollar contre 109,60 mercredi à 22H00 GMT. La devise japonaise montait en revanche face à l’euro, à 123,95 yens pour un euro contre 124,75 la veille.

De son côté, la livre sterling montait face à la monnaie unique à 86,55 pence pour un euro, contre 87,08 la veille, après être monté un peu plus tôt à son plus haut niveau depuis avril, à 86,52 pence.

Face au billet vert, elle évoluait à 1,3058 dollar après avoir également atteint en début de séance asiatique un nouveau plus haut depuis deux mois, à 1,3094 dollar pour une livre. Mercredi à 22H00 GMT elle valait 1,3069 dollar.

Le franc suisse s’appréciait face à l’euro, à 1,1266 franc suisse pour un euro contre 1,1325 mercredi, et baissait face au dollar, à 0,9969 franc suisse pour un billet vert contre 0,9949 mercredi soir.

La monnaie chinoise a terminé à 6,7885 yuans pour un dollar, contre 6,7920 mercredi à 15H30.

L’once d’or valait 1.280,09 dollars, contre 1282,67 la veille à 22H00 GMT.

Enfin, le bitcoin s’échangeait à 3.579,82 dollars, contre 3.544,51 mercredi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

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