L’Allemagne réduit fortement sa dépendance énergétique envers la Russie

AWP

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«Les premières étapes importantes ont été franchies pour nous libérer de l’emprise des importations russes», a déclaré le vice-chancelier et ministre de l’Économie, Robert Habeck.

L’Allemagne a annoncé vendredi qu’elle allait fortement réduire sa lourde dépendance à l’égard des ressources énergétiques de la Russie, en se passant de son charbon d’ici l’automne et de son pétrole à la fin de l’année.

Le processus s’annonce plus lent en revanche pour le gaz.

«Les premières étapes importantes ont été franchies pour nous libérer de l’emprise des importations russes», a déclaré le vice-chancelier et ministre de l’Économie, Robert Habeck, lors d’une conférence de presse.

«D’ici le milieu de l’année, les importations de pétrole russe en Allemagne devraient avoir diminué de moitié, à la fin de l’année, nous visons une quasi-indépendance», selon son ministère.

Il a ajouté que «d’ici l’automne, nous pouvons devenir globalement indépendants du charbon russe».

Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Allemagne importait un tiers de son pétrole et quelque 45% de son charbon de Russie, selon les statistiques du gouvernement allemand.

Mais désormais, les entreprises achetant des hydrocarbures «laissent expirer les contrats avec les fournisseurs russes, ne les renouvellent pas et se tournent vers d’autres fournisseurs», selon le gouvernement.

Pour le gaz, dont le pays dépendait à plus de 55% avant la crise, le processus devrait toutefois être plus long.

«Il reste encore du chemin à parcourir et nous ne parviendrons à nous passer du gaz russe qu’au prix d’un effort collectif», estime le gouvernement.

Selon Berlin, l’Allemagne pourra être «largement indépendante» du gaz russe «d’ici mi-2024».

Le pays a déjà réduit ses importations ces dernières semaines, qui ne représentent plus que 40%, contre 55% avant l’invasion de l’Ukraine

Le pays a débloqué 1,5 milliards d’euros début mars pour des achats massifs de gaz liquéfiés, livrés par l’océan, et provenant de producteurs diversifiés, comme le Qatar, ou les Etats-Unis.

Mais l’Allemagne n’a pour l’instant pas de terminal pour acheminer ce gaz, et dépend donc des infrastructures situées chez ses voisins européens.

Trois terminaux méthaniers flottants, des immenses bateaux permettant de réceptionner le gaz liquides sur les côtes, doivent donc être réservés par les sociétés Uniper et RWE, à la demande du gouvernement, a indiqué le ministère jeudi.

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