L’Allemagne empruntera jusqu’à 471 milliards d'euros en 2021

AWP

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La hausse des emprunts allemands l’an prochain est due aux effets de la pandémie de Covid-19, qui a un impact significatif sur les recettes et les dépenses du budget fédéral.

L’Allemagne, dont la dette est très recherchée sur les marchés, a annoncé jeudi vouloir emprunter jusqu’à 471 milliards d’euros en 2021, un nouveau record reflétant la dérive de ses dépenses publiques face à la pandémie de Covid-19.

La hausse des emprunts allemands l’an prochain est principalement due aux «effets de la pandémie de Covid-19, qui a un impact significatif sur les recettes et les dépenses du budget fédéral et du patrimoine séparé» de l’État, explique dans un communiqué l’agence fédérale qui gère la dette allemande.

L’année en cours totalisera déjà un record de 406,5 milliards d’euros d’emprunts, soit un doublement sur un an.

Berlin a débloqué en mars près de 1.000 milliards d’euros d’aides aux entreprises, sous la forme de chômage partiel, de prêts garantis et d’aide directes, ainsi qu’un plan de relance de 130 milliards d’euros pour des investissement d’avenir et une relance de la consommation.

Ces dépenses occasionneront 300 milliards d’euros de nouvelles dettes en 2020 et 2021 pour la première économie de la zone euro, selon le ministère des Finances.

En 2021, les émissions vont concerner pour près de la moitié des emprunts obligataires d’une durée de 2 à 30 ans (222 milliards d’euros) ou indexés sur l’inflation (de 6 à 8 milliards d’euros), le reste représentant de la dette jusqu’à 12 mois d’échéance, pour 241 milliards d’euros.

L’Allemagne est entrée mercredi dans une phase de confinement plus strict, obligeant notamment les magasins à fermer leurs portes, et Berlin promet de nouvelles aides aux secteurs les plus touchés.

Aussi, «on ne sait pas si les besoins de financement annoncés ce jeudi seront réellement suffisants ou si la somme sera finalement encore plus élevée», commente Elmar Völker, analyste chez LBBW.

Berlin veut par ailleurs poursuivre ses émissions d’obligations vertes, devant servir à financer des projets environnementaux. Après avoir lancé deux premiers emprunts cette année pour un total de 11,5 milliards d’euros, un programme de même ampleur est prévu l’an prochain.

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