L’OCDE table cette année en Suisse sur un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 2,1%, revu en baisse comparé aux +2,5% formulés dans ses précédentes projections.
La guerre en Ukraine va continuer à avoir un impact négatif sur l’économie suisse en raison du ralentissement de la demande internationale et la frilosité des consommateurs. L’inflation doit également rester élevée avant de commencer à ralentir en 2024, selon les projections de l’OCDE.
«Les répercussions de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine vont encore affaiblir la demande internationale et ralentir le commerce et les investissements», a estimé l’Organisation de coopération et de développement économiques mardi dans ses perspectives conjoncturelles de novembre.
En Suisse, la morosité des consommateurs va freiner les dépenses privées, tandis que l’inflation – avec la hausse prévue des prix de l’électricité – va rester supérieure à l’objectif de stabilité des prix de la Banque nationale suisse (BNS).
Concrètement, l’OCDE table cette année en Suisse sur un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 2,1%, revu en baisse comparé aux +2,5% formulés dans ses précédentes projections.
Pour 2023, le rabotage est encore plus important, les économistes de l’institution internationale tablant sur une croissance de seulement 0,6%, à comparer aux +1,3% jusqu’à présent attendus. En 2024, le PIB doit reprendre de la vigueur et accélérer de 1,4%.
L’inflation va continuer à flamber avec des prix à la consommation attendus en hausse de 2,9% en 2022, de 2,5% la suivante et de 1,5% en 2024, sleon l’OCDE.
Au niveau de l’ensemble des pays de l’OCDE, l’organisation s’attend en 2022 à une croissance du PIB de 2,8%, qui devrait ensuite ralentir à +0,8% en 2023 avant de réaccélérer de 1,4% en 2024.
Dans les 38 pays membres de l’institution, l’inflation est quant à elle attendue en moyenne à 9,4% cette année et à 6,5% en 2023. En 2024, l’accélération des prix doit ralentir à 5,1%.