Indice des caisses de pension de Credit Suisse: nets replis des cours sur les marchés d’actions

Communiqué, Credit Suisse

2 minutes de lecture

Les marchés d’actions internationaux ont cédé quelque 5% durant le trimestre sous revue, dans le contexte du relèvement des taux directeurs, de l’accélération de l’inflation et des craintes de récession mondiale.

Rétrospective du marché

La croissance mondiale est restée atone au troisième trimestre. La demande des consommateurs s’est affaiblie car la hausse des prix de l’énergie a comprimé les revenus et les différentes enquêtes ont montré un recul de l’activité économique. Malgré ce fléchissement, les marchés du travail sont demeurés robustes et l’inflation s’est maintenue au-dessus des valeurs cibles dans les principaux pays.

Les banques centrales ont accéléré le durcissement de leur politique monétaire en réponse à la montée de l’inflation. La Réserve fédérale américaine (Fed) a relevé ses taux de 150 points de base (pb) et annoncé de nouvelles hausses à venir. La Banque centrale européenne (BCE) a elle aussi augmenté son taux directeur de 125 pb, la Bank of England de 100 pb et la BNS de 75 pb. Seule la Banque du Japon a maintenu le sien inchangé, tandis que la banque centrale chinoise a légèrement réduit ses taux.

Les marchés d’actions internationaux ont cédé quelque 5% durant le trimestre sous revue, dans le contexte du relèvement des taux directeurs, de l’accélération de l’inflation et des craintes de récession mondiale. Les pays émergents ont même perdu 8%, avec toutefois des situations très variées. Ainsi, l’Amérique latine a été la région la plus solide grâce au Brésil, et l’Asie la plus fragile du fait de la Chine. Les actions du secteur des biens de consommation ont clôturé le trimestre en tête, devant celles de l’énergie qui ont même pu légèrement progresser. En bas de tableau, on trouvait les secteurs de la communication et de l’immobilier, qui ont respectivement cédé 10% et 11%.

Concernant les titres à revenu fixe, les emprunts d’État internationaux ont progressé tandis que les bons du Trésor américain à 2 et à 10 ans ont encore sensiblement reculé. Les primes de crédit se sont creusées, mais celles des placements à haut rendement se sont quelque peu réduites. Les obligations de qualité ont enregistré un nouveau trimestre de rendements négatifs.

Le dollar a profité de la politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale américaine et de la dégradation de la propension au risque des investisseurs, parvenant à gagner 7% face à l’euro. Ce dernier a encore été affecté par la menace d’une crise énergétique liée aux tensions géopolitiques. Le franc suisse, bénéficiant de sa fonction de valeur refuge, n’a cédé qu’un peu plus de 3% par rapport au billet vert. Le désavantage d’intérêt du yen a entraîné une légère dépréciation de la monnaie japonaise. La livre sterling a affiché la plus mauvaise performance des monnaies principales et perdu 8%, sous la pression de la stimulation budgétaire géante mais non financée du gouvernement britannique.

Au troisième trimestre, les indices de matières premières ont également souffert. Le Credit Suisse Commodity Benchmark a ainsi reculé de 8%. Les marchés de l’énergie ont affiché une très forte volatilité et perdu 15% durant le trimestre. Les prix du gaz naturel américain ont progressé du fait de la chaleur estivale et d’une demande importante, notamment en Europe. En revanche, le pétrole a évolué en retrait par rapport à la moyenne du fait du recours aux réserves stratégiques. Dans le secteur agricole, les prix n’ont globalement guère évolué. D’une part, les récoltes ont subi une météorologie défavorable et, d’autre part, la reprise des exportations de la mer Noire a apaisé la situation. Les métaux précieux ont légèrement reculé en raison de la hausse des taux d’intérêt, et même les métaux industriels ont suivi une tendance baissière du fait de la faible activité économique mondiale.

A lire aussi...