Holcim au fond du trou après la cession des activités en Inde

AWP

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Le béhémoth zougois des matériaux de construction a annoncé dimanche la cession pour 6,4 milliards de francs à son homologue indien Adani de ses activités sur le sous-continent.

L’action Holcim perdait des plumes lundi dans les premiers échanges à la Bourse suisse. Le béhémoth zougois des matériaux de construction a annoncé dimanche la cession pour 6,4 milliards de francs à son homologue indien Adani de ses activités sur le sous-continent. Cette confirmation met un terme à plusieurs semaines de spéculations médiatiques autour d’une telle opération.

A 09h23, la nominative Holcim sombrait de 2,2% à 46,25 francs, lanterne rouge d’un SMI en retrait de 0,43%.

La transaction représente un bénéfice par action Holcim de plus de dix francs, calcule dans un commentaire Bernd Pomrehn. L’analyste de Vontobel salue au passage un produit de cession nettement supérieur à la valorisation des actifs externalisés.

Holcim pourra de surcroît réinjecter ces gains dans des activités moins émettrices de CO2 et plus rentables. L’expert de la banque de gestion zurichoise campe sur la recommandation à l’achat, assortie d’un objectif de cours de 65 francs.

Chez Stifel, Tobias Woerner se montre plus dubitatif à l’endroit du prix obtenu. Ce néanmoins important afflux de liquidités pose désormais la question de son allocation, entre nouvelles acquisitions, extension de capacités, rachats d’actions voire agrémentation du dividende.

L’externalisation des activités indiennes prive le groupe d’un pilier de croissance pour la prochaine décennie, mais décarbone aussi mathématiquement son bilan, poursuit l’expert de la banque francfortoise. La recommandation à l’achat reste de mise, comme l’objectif de cours de 65 francs.

La Banque cantonale de Zurich aussi maintient sa recommandation à l’achat. Le désinvestissement va permettre à la direction d’étoffer Solutions & Products, de manière à approcher l’unité des 30% de revenus du groupe visés à l’horizon, estime Martin Hüsler.

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