G20: feuille de route sur les risques climatiques pour le système financier

AWP

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Le Conseil de stabilité financière a mis en avant quatre domaines sur lesquels les efforts de coordination doivent être renforcés.

Le Conseil de stabilité financière (FSB) soumet mercredi une feuille de route sur les risques climatiques pour le système financier aux ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20 en amont de leur rencontre à Venise les 9 et 10 juillet.

Cet organisme mandaté par le G20 après la crise financière de 2008 pour coordonner les réformes du système financier a mis en avant quatre domaines sur lesquels les efforts de coordination doivent être renforcés, indique-t-il dans un communiqué.

Cette feuille de route met l’accent sur les informations que les entreprises doivent divulguer, les données disponibles qui sont «la matière première pour le diagnostic des vulnérabilités liées au climat», l’analyse même de ces vulnérabilités et les outils dont vont devoir se doter les autorités de régulation et supervision du système financier.

«Un nombre important, et grandissant, d’initiatives internationales sont en cours pour traiter les différents risques financiers que pose le changement climatique», écrit Randal Quarles, le président du Conseil de stabilité financière, également gouverneur au sein de la Réserve fédérale américaine, dans une lettre aux ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales du G20.

Ces risques étant «par nature» mondiaux, il a appelé à coordonner les efforts. Aux côtés de cette feuille de route, le Conseil de stabilité financière (Financial stability board - FSB) a publié un rapport qui identifie les limites des données actuellement disponibles, M. Quarles appelant à «travailler ensemble pour développer un plan concret pour rectifier ces limitations».

Abandon du Libor

A l’approche de ce sommet à Venise, le Conseil de stabilité financière appelle également à accélérer l’abandon du taux interbancaire Libor mais aussi à évaluer les écueils qu’a fait ressortir la crise sanitaire, notamment concernant les fonds du marché monétaire.

Grâce aux réformes mises en place après la crise financière de 2008, le système financier a surmonté le choc de la pandémie «jusqu’à maintenant», souligne M. Quarles, les banques ayant été en mesure «d’absorber plutôt que d’amplifier le choc».

Mais la crise sanitaire n’en a pas moins fait ressortir des points de vulnérabilité, notamment au niveau de l’intermédiation non-bancaire, qui doivent être traités «avec urgence», a-t-il averti.

Le Conseil de stabilité financière doit publier un rapport intermédiaire sur les leçons de la crise sanitaire du point de vue de la stabilité financière le 13 juillet, à l’issue de ce sommet à Venise.

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