France: ralentissement de la croissance confirmé

AWP

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L’avancée du PIB a fléchi à 0,2% au premier trimestre. L’Insee souligne que le pouvoir d’achat s’est nettement replié au début de l’année.

La croissance économique a bien ralenti pour s’établir à 0,2% en France au premier trimestre, a confirmé vendredi l’Insee, soulignant que le pouvoir d’achat s’était nettement replié au début de l’année.

«Au premier trimestre 2018, le produit intérieur brut (PIB) en volume ralentit: +0,2%, après +0,7% au quatrième trimestre 2017», indique l’institut statistique dans sa troisième estimation du PIB pour les trois premiers mois de l’année.

A noter, le pouvoir d’achat a reculé de 0,6%, après avoir augmenté de 0,1% au dernier trimestre 2017.

«L’augmentation des impôts sur le revenu et le patrimoine (+9,4% après +1,2%), principalement en raison de la hausse du taux de la contribution sociale généralisée (CSG), n’est que partiellement compensée, au niveau global, par la baisse des cotisations sociales à la charge des ménages (-7,4% après +0,6%)», explique l’Insee.

Par ailleurs, «les prix de la consommation des ménages conservent leur dynamisme au premier trimestre (+0,6% après +0,5%), en raison notamment de la hausse des prix de l’énergie liée aux mesures fiscales relatives à la transition énergétique», ajoute l’organisme public.

Malgré tout, la consommation des ménages progresse très légèrement, de 0,1%. Comme leur pouvoir d’achat diminue, «leur taux d’épargne se replie: il s’établit à 13,6% après 14,2% au quatrième trimestre 2017».

Du côté des entreprises, le taux de marge recule très légèrement, de 32% à 31,9%.

«La baisse de la productivité contribue négativement à l’évolution du taux de marge, tout comme les termes de l’échange en raison de la remontée des prix de l’énergie», détaille l’institut, soulignant qu’»à l’inverse, la légère baisse des salaires réels, ainsi que les subventions versées notamment au titre du CICE» sont venus soutenir ce taux.

L’investissement des entreprises a très nettement ralenti a premier trimestre, progressant de 0,1% contre une hausse de 1,2% au dernier trimestre 2017.

Les exportations se sont pour leur part repliées de 0,3% (contre +2,4% au quatrième trimestre 2017), tandis que les importations ont baissé de 0,1% (contre +0,3%).

Enfin, le déficit public a légèrement augmenté au premier trimestre, pour s’établir à 2,5% du PIB, après 2,3% au trimestre précédent, en raison d’un net ralentissement des recettes.

«Les hausses des recettes de CSG et de la fiscalité énergétique sont compensées par la baisse des cotisations et le contrecoup de la surtaxe d’impôt sur les sociétés», explique l’Insee.

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