L’activité des plateformes de prêts en ligne ne cesse de croître. En 2020, le volume du marché a atteint 15,4 milliards de francs, en hausse de 42% sur un an, selon une étude de la Haute école de Lucerne et de la faîtière du secteur, la SMLA, publiée mardi.

Le volume des capitaux prêtés par l’intermédiaire de ces plateformes a triplé depuis 2017, alors que les nouvelles technologies, l’environnement des taux bas et le changement des comportements de la clientèle ont affaibli les banques traditionnelles, notent les auteurs de l’étude dans leur communiqué.

L’étude distingue différents segments sur ces plateformes. Le volume des prêts entre particuliers («crowdlending») a ainsi atteint 448,0 millions en 2020. Quant à celui des courtiers de prêts hypothécaires, financé par des investisseurs institutionnels et professionnels, il a atteint 5,5 milliards. Dans le segment des crédits et prêts pour les moyennes et grandes entreprises, et organismes publics, les volumes ont atteint 9,4 milliards.

Selon l’étude, entre 3 et 3,5% des crédits hypothécaires sont actuellement attribuées via des plateformes en ligne. Désormais, les banques mettent elles aussi en place de tels services. Pour les prêts accordés aux collectivités publiques, villes et cantons, la part de marché de ces plateformes atteint entre 10 et 15%.

Les prêts entre particuliers ont enregistré une hausse de 7,1% en 2020. Les crédits aux petites et moyennes entreprises ont reculé en conséquence des crédits COVID-19 garantis par la Confédération, tout comme les crédits à la consommation, freinés par la crise. Le marché devrait à nouveau accélérer après la pandémie.

Les acteurs de ces plateformes sont divers, incluant des personnes privées, des investisseurs institutionnels ou encore des banques.