Faible impact des taux négatifs sur les PME suisses

AWP

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Les quatre cinquièmes des entreprises interrogées desservent exclusivement le marché intérieur ou exportent moins de 10% de leur production, selon une étude d'UBS.

Une majorité des entreprises suisses ne sont pas directement impactées par les taux négatifs, seule une petite partie payant des intérêts négatifs sur leurs dépôts en banque, a affirmé jeudi UBS.

«Les quatre cinquièmes des entreprises interrogées desservent exclusivement le marché intérieur ou exportent moins de 10% de leur production. Elles ne sont donc pas directement affectées par les taux de change», ont souligné les spécialistes de la banque zurichoise dans un communiqué.

Les entreprises sont par ailleurs peu dépendantes des financements extérieurs. «Très peu d’entreprises profitent d’intérêts moins élevés sur les emprunts et les hypothèques, car une majorité de PME suisses n’ont pas recours à des capitaux étrangers ou n’ont pas contracté d’emprunt au cours des cinq dernières années», a souligné UBS.

Pour l’économiste en chef de l’établissement, Daniel Kalt, «l’impact des taux négatifs ne préoccupe guère les entreprises. Les inquiétudes concernant les conséquences pour l’économie suisse sont plus vives, d’autant que la phase des taux d’intérêt négatifs n’est pas prête de s’achever».

Les principales préoccupations des entreprises sont l’aggravation de la situation financière de la prévoyance professionnelle et la rémunération extrêmement faible de l’épargne.

Face aux tensions géopolitiques et au ralentissement de l’économie mondiale, UBS a confirmé ses prévisions de croissance pour la Suisse, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,7% cette année, après +2,8% l’année dernière. En 2020, le PIB devrait accélérer de 0,9%.

Cette situation devrait amener les grandes banques centrales à relâcher encore davantage leur politique monétaire déjà très accommodante. La Banque centrale européenne (BCE) devrait encore abaisser ses taux l’année prochaine et la Banque nationale suisse (BNS) devrait faire de même pour éviter une appréciation du franc, ont estimé les économistes d’UBS.

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