Euronext: impact d’un événement ponctuel et d’un climat défavorable sur les marchés

AWP

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Au troisième trimestre, le bénéfice net se replie de 34,5% à 75,8 millions d’euros, alors que les analystes tablaient sur un recul à seulement 99,3 millions.

L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a rapporté jeudi des résultats en baisse et inférieurs aux attentes des analystes au troisième trimestre, principalement à cause d’un événement ponctuel et d’un environnement défavorable sur les marchés.

Entre juillet et septembre, Euronext a dégagé un bénéfice net de 75,8 millions d’euros (presque autant en francs), en repli de 34,5% par rapport à la même période en 2021. Les analystes sondés par l’agence Bloomberg tablaient sur un bénéfice net de 99,3 millions et un chiffre d’affaires de 312,7 millions.

Les revenus engrangés par la société qui gère les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne, Dublin, Oslo et Milan se sont élevés à 301,4 millions d’euros au dernier trimestre, en baisse de 14% sur un an.

Mais le groupe avance un chiffre d’affaires «sous-jacent» stable à 350,3 millions, qui exclut une «perte ponctuelle» de 49 millions liée à la vente partielle du portefeuille de sa filiale gérant les activités de compensation, des opérations qui assurent la sécurité et l’exécution des transactions.

Cette vente, qui vise à limiter l’impact de la volatilité des taux d’intérêt sur les revenus de trésorerie d’Euronext, avait été annoncée lors de la publication des résultats du second trimestre.

En plus de cet événement exceptionnel, les recettes d’Euronext ont souffert d’une baisse des volumes échangés sur les marchés par rapport à l’année dernière, 2021 ayant été l’année de tous les records pour les principaux indices boursiers.

En résulte un baisse de 5,2% du chiffre d’affaires lié aux transactions de marchés.

Les revenus non liés aux volumes échangés sur les marchés représentent désormais 59% des revenus sous-jacents, contre 57% au troisième trimestre de 2021, un signe de la «robustesse du modèle économique diversifié d’Euronext», se félicite Stéphane Boujnah, patron de l’entreprise dans un communiqué.

«C’est notre force d’arriver à assurer des revenus stables même lorsque le contexte de marché n’est pas favorable», a-t-il ajouté dans une déclaration transmise à l’AFP.

Les recettes liées aux services aux investisseurs, aux données de marchés, aux activités de compensation et autres activités post-marché ont en effet toutes progressé.

Euronext a de plus confirmé sa prévision de coûts pour l’année 2022, à 612 millions d’euros, malgré un contexte d’inflation élevée. Au troisième trimestre, les coûts d’exploitation, hors amortissements, se sont élevés à 150,4 millions, en progression de 6,3% sur un an.

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