Dette: vers un moratoire de seulement 6 mois pour les pays pauvres

AWP

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Une extension d’un an à l’Initiative de suspension du service de la dette peine à faire l’unanimité parmi les pays du G20.

Certains pays créanciers du G20 sont réticents à étendre d’un an le moratoire de la dette des pays les plus pauvres, a indiqué lundi le président de la Banque mondiale, ajoutant qu’un compromis serait probablement trouvé sur une période de six mois.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales des principales économies du G20 doivent se rencontrer mercredi par vidéoconférence, en marge des réunions d’automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Les deux institutions de Washington pressent les pays du G20 à prolonger leur Initiative de suspension du service de la dette (DSSI), qui avait été dévoilée au printemps.

La DSSI, qui a démarré le 1er mai, doit s’achever fin décembre. Elle doit permettre aux pays bénéficiaires de libérer des fonds pour lutter contre la crise sanitaire et économique provoquée par la pandémie COVID-19.

«Je pense qu’il peut y avoir des éléments de langage sur un compromis qui pourrait être une prolongation de six mois», a déclaré lundi David Malpass à des journalistes. Et, cela pourrait «être renouvelé en fonction de la viabilité de la dette», a-t-il ajouté.

Le président de la Banque mondiale a en outre une nouvelle fois exhorté les pays du G7 et du G20 à participer, citant en particulier la Chine.

«Certains des plus grands créanciers bilatéraux officiels, dont certains de Chine, ne participent toujours pas au moratoire», a-t-il déploré.

«Nous avons besoin de transparence sur les modalités de la dette existante et nouvelle», a-t-il également insisté.

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